Saturday, October 13, 2018

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Tuesday, October 9, 2018

Lettre à un ami -2-

Cher ami,
permettez-moi de partager avec vous quelques réflexions.

Quelle que soit notre situation, nous continuons d’apprendre, d’évoluer, de grandir. Ce processus est sans fin. Même si nous sommes en quête d’éveil, ce processus se poursuit. Et même si l’on vit l’expérience de Samâdhi, ou encore plus rare, cette même expérience en continu, l’apprentissage n’est pas terminé. L’univers nous lance des invitations, il nous présente des occasions d’apprendre.
Ainsi, nous restons humbles. Il demeure nécessaire de songer à notre conduite. Chaque atome de notre existence doit devenir conscient. Nous ne sommes jamais exempts de réfléchir, voire de corriger notre attitude. Même les plus grands maîtres observent leur vie en se demandant si certaines choses doivent être améliorées.
De nos jours, le bouddhisme est très populaire. Toutefois, le Bouddha n’aimait pas les femmes. Si vous observez de près les structures bouddhistes, cela apparaîtra clairement.
J’aime à penser que l’éveil résulte d’une évolution. Les êtres éveillés s’inspirent de leurs prédécesseurs. Par conséquent, l’éveil lui aussi devient plus raffiné et plus intelligent. Il ne se répète pas simplement. Il évolue et grandit !
On a le choix de remonter dans le passé et de reproduire une spiritualité à l’ancienne qui s’est avérée limitée et archaïque. On a également le choix de déclencher une révolution aujourd’hui même en accueillant à bras ouverts la spiritualité de l’avenir, une spiritualité qui prend appui sur toute notre intelligence.
L’intelligence ne se borne pas au mental. Elle agit à de nombreux niveaux, dans de nombreuses dimensions. Il y a l’intelligence émotionnelle, psychologique et sexuelle. Il y a également l’intelligence artistique et psychique. Il existe de nombreuses manières de développer notre intelligence qui dépassent notre entendement. Le film Lucy, avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman, explore cette thématique fascinante.
Quant à moi, je choisis une spiritualité permettant le développement de toute mon intelligence latente. Je ne saurais me satisfaire de moins. Tel est mon choix.
Nous avons tous le choix. Nous pouvons devenir des bodhisattvas du XXIe siècle et créer un style qui nous est PERSONNEL, en nous appuyant sur l’intelligence la plus grande et la plus rayonnante qui soit. Nous pouvons courir le risque d’être nous-mêmes. Nous pouvons créer une nouvelle attitude sur cette planète, une nouvelle spiritualité. Ou alors, nous pouvons nous contenter de reproduire le passé. Toutes les religions et spiritualités du passé n’ont pas créé un monde meilleur ni plus paisible. C’est à nous qu’il revient de nous tourner vers une intelligence, une harmonie et une compassion plus grandes.
Il est temps d’adopter une nouvelle approche, de s’engager sur un nouveau chemin. Nous pouvons faire ce choix aujourd’hui. Maintenant.

Monday, October 8, 2018

Samadhi

Le méditant avait 20 ans et suivait un entraînement avec un Yogi du nom de Mahindra. Un jour, après avoir pratiqué pendant deux heures des asanas et despranayamas, il se mit à méditer.
Au bout de quelques minutes, l'envie lui vint de visualiser la flamme d'une bougie au-dessus de sa tête. N'ayant jamais été très doué pour la visualisation, il fut surpris quand il vit apparaître la flamme de la bougie comme pour de vrai, après seulement une minute de visualisation.
Puis il entendit une voix qui disait : " Maintenant, plonge au cœur de la flamme." Il s'exécuta. Les événements qui s'ensuivirent le bouleversèrent.
D'abord, il sentit une pression au sommet de son crâne, qui augmenta jusqu'à ce qu'il ait la sensation distincte qu'il s'agissait d'une coquille d'oeuf se fissurant. Puis la pression augmenta encore jusqu'à devenir douloureuse.
La douleur continua de s'intensifier jusqu'à ce qu'elle semble atteindre un point de masse critique. Soudain, cette douleur disparut complètement et laissa place à ce qui paraissait être... un Espace clair.
Cet Espace clair continua de s'élargir très rapidement. Aucun adjectif ne saurait le caractériser. Il était... simplement... immobile... Rien ne bougeait...
Cet Espace clair poursuivit son expansion. Entre-temps, il lui sembla que chaque cellule de son corps commençait à être inondée d'électricité, électricité qui était si forte qu'elle en était difficilement supportable.
Cette électricité continua de s'amplifier... L'espace clair poursuivit encore et encore son expansion... jusqu'à sembler... infini...
Durant tout ce temps, son corps était resté en posture méditative. Puis il tomba sur le côté, car le corps avait beaucoup de mal à tolérer l'électricité qui semblait presque l'électrocuter...

Sw. Anand Karunesh

Les obstacles sur le chemin

De même que vous pouvez recevoir de la part de puissants êtres lumineux des initiations et transmissions pouvant vous élever et vous rapprocher de l’illumination, il existe la possibilité de recevoir des transmissions et des injections psychiques de la part de nos ombres, de Dark Vador et ses associés.
Néanmoins, nos ombres peuvent être tellement subtiles qu’il est possible de ne pas avoir conscience qu’un élément toxique a été injecté en nous, qui peut retarder, voire arrêter notre Éveil véritable et notre fusion avec Dieu.
La matrice nous alors a pris au piège, conformément à sa mission. Et ce à notre insu.
Par conséquent, il est nécessaire de cultiver une lucidité et une clarté aussi fines qu’un laser.
Assidûment et incessamment, il nous est demandé d’être conscient, et d’observer et d’identifier chaque mouvement mental et émotionnel pour ne pas être victime de toxicités ralentissant notre évolution.
Aussi, faisons quelque chose de révolutionnaire : développons une clarté toujours plus grande.
Les derniers mots prononcés de son vivant par le Bouddha ont été : « chare veti », c’est-à-dire : « Ne vous arrêtez pas avant d’avoir atteint l’Éveil complet. »
Que cela soit notre priorité absolue.
Rentrons chez nous.
Karunesh

Saturday, June 30, 2018

Apologie de la beauté

J’adore mon boulot ! Car il crée la beauté. Vous qui êtes Français devriez apprécier cela. Et je dois bien reconnaître que sur cette planète, il y a très peu de nations, de groupes qui semblent apprécier autant la beauté que vous. Bravo à vous !
C’est magnifique. Sur cette planète, de ce que j’ai pu voir, il n’y a nulle part autant de beauté que quand on se promène dans Paris. La beauté y est omniprésente, si on la cherche. Vous honorez la beauté et vous y consacrez beaucoup d’argent. Rodin, c’est un vrai choc ! On pourrait croire que je suis amoureux des Français. Peut-être bien ! Mais il y a certaines choses qu’il faut quand même mettre de côté. Car vous pouvez être incroyablement têtus ! Mais les personnes qui ont créé la ville de Paris ne peuvent être que de belles personnes.
Il existe en sanscrit un mantra « Satyam Shivam Sundaram » qui se traduit par : « la source de l’existence est beauté et vérité totale ». Quand on suit sa joie, on ne peut se tromper ; quand on suit la beauté, on ne peut se tromper. Suivez la beauté !
Tout ce que je vous expose a pour but de vous montrer comment transformer votre vie. Observez chaque pensée. Je vous l’accorde, cela demande du travail. Observez les pensées toxiques et remplacez-les par les pensées opposées. Méditez !
La méditation est la grande révolution/révélation de votre existence. Exprimez la beauté autant que possible. L’une des raisons pour laquelle nous souffrons sur cette planète, et il y en a beaucoup, est que nous ne pratiquons pas la gratitude. Personnellement, je m’entraîne, à chaque fois que je vois quelqu’un ou quelque chose de beau, à répéter mentalement « merci ». Ce qui se passe est très étonnant. Lorsque vous pratiquez cela, vous vous apercevez qu’il y a beaucoup à remercier, tellement la vie est belle. Mon sentiment est qu’en remerciant, on attire davantage de situations suscitant la gratitude. C’est fou !
Pratiquez la gratitude. Par ailleurs, nous ne disons pas non plus assez « je t’aime ». Mais je vous le dis : dites « je t’aime » dès que l’opportunité s’en présente. Chaque lecteur a maintenant ses devoirs à faire. Avec compassion et douceur, je vous ordonne de le faire !
Pascal a écrit : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » C’est une autre manière de dire qu’il faut suivre son ressenti. Car nous ne l’écoutons pas assez. C’est un symptôme de notre maladie, de notre paralysie. Qu’il est bon d’exprimer ce que l’on a sur le cœur ! Si vous avez envie de dire « je t’aime », mais que vous vous abstenez, quelle tristesse !
Devenez radicalement positif en exprimant la beauté radicale dans vos paroles et dans vos actes. Achetez un sandwich, un repas à quelqu’un qui en a besoin. Peut-être lisez-vous ce passage sur un banc, dans la rue. Si tel est le cas et si vous avez une boulangerie près de vous, pourquoi ne pas y entrer, y acheter pour 10 € de nourriture et la donner au prochain indigent que vous rencontrez ? Quel bel acte ce serait ! La compassion et la générosité sont la beauté en action. Créez cela dans le monde.
Pourquoi sommes-nous sur cette planète ? Pour y apporter la beauté. Si quelqu’un souffre, nous pouvons aider cette personne à moins souffrir.
Autre chose que vous pouvez donner à cette planète : lorsque vous conversez, comprenez la catégorie de votre communication. Je passe autant que possible mes pensées à travers un quintuple tamis : est-ce que ce que je veux dire est vrai ? Est-ce utile ? Est-ce inspirant ? Est-ce nécessaire ? Est-ce bienveillant ? Si ce que vous dites ne satisfait pas à ces cinq conditions, c’est le signe que votre communication est toxique. Vous apprêtez-vous à envoyer un sms toxique ? Si c’est le cas, arrêtez ! Arrêtez de juger, parce que votre jugement ne créera qu’une chose.
Lorsque vous jugez autrui, l’univers s’en souvient : lui aussi vous jugera et vous demandera de rendre des comptes. L’univers enregistre le moindre acte de malveillance, qui vous revient un jour. Faites à autrui ce que vous voudriez que l’on vous fasse. Comment ne pas être d’accord avec cela ? Reconnaissez que vous jugez, prenez conscience de cette toxicité et arrêtez. Transformez cela en positivité, en beauté. Comment ne pas être d’accord avec ce genre d’invitation ? Merci de m’accompagner dans cette lecture. Que vous me croyiez ou non, je vous aime.

Inspirer la béatitude

Dans les niveaux plus profonds de la méditation, la nature et le rythme de la respiration changent. À mesure que le silence s’approfondit, la respiration ralentit et peu à peu se transforme, et le méditant a le sentiment d’inspirer la béatitude à l’état liquide. Le ralentissement de la respiration est notable et peut continuer jusqu’à son arrêt total ; toutefois, le corps ne meurt pas, tout l’organisme du méditant s’est miraculeusement ouvert à l’énergie cosmique qui l’entoure et l’imprègne et qui, désormais, nourrit directement le corps sans besoin de respirer.
Les astrophysiciens ont à leur niveau découvert ce champ d’énergie cosmique dans lequel nous baignons. Ils l’ont baptisé « champ quantique ». De plus, ils ont également découvert qu’1 cm³ de ce champ contient suffisamment d’énergie électromagnétique pour satisfaire tous les besoins en électricité de notre planète pendant un jour. Les anciens yogis ont, quant à eux, découvert ce champ il y a bien longtemps et sont allés au fond des choses en y accédant directement, c’est à dire en rentrant en état de Samâdhi. Quelle surprise de voir que l’astrophysicien et le yogi, quand ils poussent leurs explorations jusqu’au bout, aboutissent aux mêmes conclusions !
Comme je le disais auparavant, les premiers cosmologues étaient des yogis, c’est à dire des méditants avancés, évolués. Quand on commence à méditer et que nos méditations portent leurs fruits, on éprouve un sentiment de soulagement, on se sent libéré d’un poids, on se sent léger, on se sent en paix, c’est une excellente nouvelle ! N’est-ce pas cela que vous recherchez ? Vous aimeriez ressentir dans chaque atome de votre corps que vous êtes comblé. Sachez que la méditation, lorsqu’elle porte ses fruits, crée cela en vous. Il existe de nombreux niveaux de méditation et lorsque vous arrivez dans les dimensions élevées de la méditation, vous êtes vraiment ébahis. En Inde, il existe un terme : « Dvija », qui signifie « né deux fois » ou « rené ». La première naissance, bien entendu, est la naissance physique. On pense que cela s’arrête là, mais en réalité, ce n’est qu’une opportunité, qu’une porte qui s’ouvre.
Je considère, à titre personnel, que c’est une véritable tragédie existentielle d’avancer dans la vie sans jamais se poser la question, de réfléchir et de découvrir notre potentiel et de simplement être dans la gratitude vis-à-vis du fait que l’on peut inspirer et expirer sans se poser de questions marquantes, fortes, existentielles comme : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? », « Qui suis-je vraiment ? », « A quoi sert la vie ? » À partir du moment où vous vous posez ces questions, les changements viennent.
La deuxième naissance, après la naissance physique, est l’éveil de la conscience quand elle s’ouvre comme une fleur. Lorsque vous regardez une graine à l’état brut, rien ne vous laisse penser qu’elle deviendra une fleur et surtout quelle apparence aura cette fleur. Le fossé qui sépare la graine de son état abouti, c’est-à-dire la fleur, est colossal quand on y réfléchit. Et c’est exactement notre position. Nous sommes un potentiel, nous sommes une graine et lorsque cette graine pousse en nous, des choses incroyables se dévoilent. Lorsque la graine est plantée dans une terre fertile, elle commence à germer. À votre avis, à quoi pense-t-elle à ce moment-là ? Elle se dit : « Au secours ! » Parce que c’est une forme de mort. Lorsque le germe sort, il y a quelque chose de profondément différent, c’est un vrai choc. En méditation, c’est pareil. C’est une bonne nouvelle.

Au cœur de la souffrance


Pourquoi le Bouddha a-t-il dit que la vie est souffrance ? Une des raisons à cela est que nous n’explorons pas notre incroyable potentiel, dont nous ignorons tout. Nous ne comprenons pas ni la nature de l’univers ni les lois qui le régissent. Faute d’explorer ses lois, nous ne les connaissons pas et par conséquent, nous souffrons quand nous les enfreignons.
L’une de ces lois universelles est que nous sommes tous reliés, d’où la loi de causalité : quoi que vous fassiez à autrui, cela vous reviendra. C’est pour cela qu’un sage a un jour dit : « Quoi que vous vouliez recevoir dans votre vie, donnez-le. » Nous ignorons tout du fonctionnement de l’univers. Nous ignorons tout de la nature de la lumière et de la matière. Et une fois que nous commençons à avoir un aperçu de la réalité sous-jacente de tout ce qui est, notre perception se modifie radicalement et devient véritablement éclairée. Alors, on s’aperçoit que l’on est en profond désaccord avec la perception d’autrui.
À partir du moment où une profondeur existentielle naît en vous, le commun des mortels vous traite de fou. Mais chose merveilleuse, la pratique de la méditation crée une grande profondeur en vous et une grande clarté dans votre conscience. Il y a un livre qui s’intitule L’Insoutenable légèreté de l’être. Pour faire un parallèle, on pourrait parler de « l’insoutenable clarté de la méditation ».
Comme je l’ai déjà évoqué, une grande partie de mon éducation s’est déroulée en Inde, dans l’ashram d’Osho, entre 1976 et 1981, soit cinq années passées presque exclusivement à méditer. Un jour, en 1978, voici ce qui m’est arrivé. J’avais dû déjà méditer cinq, six, voire sept heures ce jour-là. Comprenez que l’ashram d’Osho était une école des mystères et que comme certains vont à l’université pour étudier, j’allais quant à moi à l’université de la méditation.
Donc, un soir, après la dernière méditation de la journée, ma perception de mon environnement a tout d’un coup changé. Tout a commencé à reluire, à briller ; absolument tout semblait imprégné d’un grand rayonnement joyeux. Il n’y avait rien qui n’était pas pénétré par cette luminosité extraordinaire. Qui plus est, à mesure que cette ouverture s’agrandissait, j’ai commencé à prendre conscience que tout ce que je voyais n’était qu’un jeu de lumière, avec différentes fréquences lumineuses qui s’imbriquaient.
Pour la première fois, j’ai vu que ce que l’on considère comme de la matière solide, à savoir les arbres, les voitures, etc., n’était à la base que de la lumière qui avait ralenti sa fréquence. Et en décélérant, la fréquence en question prenait une forme différente. Que pensez-vous de cette perception de l’univers ? J’ai donc pris conscience que toute expression de la matière solide n’était qu’une fréquence lumineuse et que donc, si l’on pouvait l’altérer, on pouvait influencer son expression matérielle.
Étonnamment, les astrophysiciens en arrivent à la même conclusion et ce qu’ils disent aujourd’hui a déjà été dit, il y a des milliers d’années, par des yogis ! Par des méditants qui avaient vécu les mêmes expériences, parce qu’en méditation, leur conscience s’était élargie à un tel point qu’ils avaient pu entrevoir le fonctionnement de l’univers. J’ai pris conscience, ce jour-là, que la matière était lumière. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Dans sa célèbre formule, Albert Einstein a dit, en résumé : « matière = énergie et énergie=matière ». Quand une fréquence lumineuse décélère, elle se solidifie. C’est un point capital. Lorsque l’énergie, ou la lumière, ralentit, elle devient matière solidifiée. Songez au phénomène suivant : quand un ventilateur tourne lentement, on peut voir ses pales, alors que quand il tourne vite, on ne les voit plus.
La matière était donc lumière et la lumière était matière. J’ai vu cela grâce à la méditation et tout mon être s’en est émerveillé. Je n’éprouvais aucune envie de partager ce moment, mais j’étais surtout dans l’incapacité de communiquer ce que je voyais et toutes les différences qui existaient. Malgré ces différences, tout était intimement lié et ce lien entre toute la matière ne pouvait être perçu que grâce à un regard ouvert par la méditation. Si vous découvrez ce genre d’expérience, peut-être pensez-vous que c’est de la folie ou que j’étais sous LSD.
Mais prenez le temps de faire des recherches. Vous verrez ainsi que les grands yogis disent des choses très similaires. Et si certains me disent que je me prends pour ces gens-là, je leur répondrai qu’effectivement, je fais peut-être partie de cette catégorie-là, car la méditation ouvre votre regard, votre perception et vous voyez les choses telles qu’elles sont vraiment.

Les racines de la souffrance et des conflits


Dans la vie, tout a une importance. Aujourd’hui, j’ai à nouveau réfléchi à ce qu’il m’importait de transmettre. Ma réflexion a pour but de vous apporter quelque chose qui a un sens profond, outre le fait que je veux suivre ma joie. Pour moi, ce livre est comme un bouquet de fleurs que je vous offre.
J’aimerais vous apprendre quelque chose de beau, de profond : les racines de la souffrance et des conflits sur cette planète. Pour cela, j’ai répété la question suivante comme un mantra : « Quelles sont les racines de la souffrance et des conflits ? » Et j’ai ensuite écouté les réponses qui venaient de l’intérieur. J’ai été surpris de constater qu’il y avait une liste entière qui apparaissait.
Il y a évidemment un dénominateur commun sous-jacent à toutes nos souffrances : l’ignorance du fonctionnement intrinsèque et très complexe de l’univers, auquel nul ne nous éduque. Qui plus est, nous n’avons pas la moindre idée du fonctionnement très complexe de notre mental, ce qui est pourtant capital.
Nous souffrons de ne pas réaliser, comme l’avait découvert le Bouddha en son temps, que nos pensées créent notre réalité. C’est une information essentielle. Nous avons beaucoup de pensées toxiques inconsciemment influencées par notre environnement, lui-même souvent toxique. Nos pensées deviennent alors polluées, ce dont nous ne nous rendons pas compte.
En somme, une des raisons de notre souffrance est notre inconscience, car nous n’arrivons pas à comprendre que nos pensées créent notre réalité. C’est pourtant un élément capital. Le Bouddha a dit : « La vie est souffrance ». Bien qu’il y ait heureusement de bons moments dans la vie, on peut dire que le Bouddha a sur le fond raison. La souffrance, la maladie sont plus que jamais présentes aujourd’hui et il y a une raison à cela. Sachant que nous n’avons pas été éduqués au fonctionnement de la vie, nous faisons des choix inconscients, inappropriés. Il y a même des personnes qui sont conscientes de l’impact négatif de leurs actes sur le reste de l’humanité, mais qui passent outre et donnent la priorité aux profits considérables qu’elles retirent de leur activité.
Voici cette liste des raisons à l’origine de notre souffrance et des conflits. La première d’entre elles est que l’on ne comprend pas que nos pensées négatives engendrent des situations négatives. C’est donc la première chose à changer. Il existe de nos jours beaucoup d’ouvrages sur la pensée positive, grâce auxquels on comprend facilement qu’une pensée positive est à l’origine d’une situation, d’une réalité positive.
De même que nous ne connaissons pas le pouvoir de la pensée, nous sommes également inconscients du pouvoir du verbe. À partir du moment où vous critiquez quelqu’un, vous commencez à faire du mal à cette personne. Il y a une épidémie chez l’être humain, qui s’avère être une erreur colossale que l’on fait tous : juger autrui. D’une part, on a des pensées de jugement et pire, on peut avoir des paroles de jugement qui font basculer notre interlocuteur dans une sorte d’enfer.
On est totalement inconscient de la différence entre les modes de communication positifs et négatifs, violents et non violents. Dire quelque chose de méchant ou de violent à quelqu’un revient à lui envoyer un couteau avec votre bouche.
On ne comprend pas également que tout est relié dans l’univers. Même les physiciens disent des choses absolument fascinantes, qui étaient de l’ordre de la science-fiction il y a encore une vingtaine d’années, mais dont on a aujourd’hui pu prouver qu’elles étaient réelles. Et que dire quand ils affirment que tout est relié et qu’il n’y a vraiment qu’un esprit collectif ! Mais surtout, ne me croyez pas. Faites vos recherches, je vous prie !
L’ignorance est associée à une caractéristique très étrange. On pense, d’une part, qu’une absence totale d’éducation est une forme de connaissance. Cela fait partie de la condition humaine : dans toute situation, on veut avoir raison. Car la condition humaine est essentiellement liée à la paresse. Qu’importe ce que l’on dit ; au final, on veut avoir raison, ce qui est une manifestation purement égotique. Et plutôt que de prendre le temps de s’éduquer, de faire ses recherches, on préfère parfois dire : « J’ai raison, c’est comme ça ».
C’est d’une profonde ignorance. Certains disent même tout ce qui leur passe par la tête, que ce soit vrai ou non. S’ils le disent, c’est que cela doit être vrai. Adolphe Hitler fonctionnait comme cela : il répétait encore et encore les mêmes choses, inventées de toutes pièces, sachant pertinemment que ses propos allaient devenir réalité dans la tête des gens. Dans ces cas-là, on a vraiment un mental, un ego qui prend totalement le dessus et qui échappe à toute forme de contrôle. L’individu se comporte en sociopathe : il ne se préoccupe pas ni savoir s’il dit la vérité ou s’il ment, ni de ce que pense autrui ; il ne fait preuve d’aucune empathie.
Notre souffrance est en partie liée au fait que nous ne comprenons pas comment fonctionne la communication humaine. Par exemple, l’industrie de la publicité, qui existe partout dans le monde, comprend très bien le principe qui consiste à répéter les mêmes messages et à vous laver le cerveau jusqu’à ce que vous finissiez par acheter le produit en question. Achetez ceci ! Achetez ceci ! Achetez ceci ! Jusqu’à ce que vous finissiez par le faire.
Une autre méthode très courue, qui crée la souffrance et les conflits, consiste à ne pas écouter notre intuition profonde, qui tente de nous guider. Souvent, on entend dire : « j’aimerais tellement avoir la réponse à ma question, savoir quelle direction suivre dans la vie ». Devinez quoi : tout est déjà en vous, on appelle cela l’intuition. Votre intuition vous dira, lorsque vous êtes confronté à une situation, si elle est bonne ou pas pour vous : quel est votre ressenti ? Plutôt oui ou plutôt non ? Après, qu’allez-vous en faire ? En général, on a tendance à ignorer notre intuition, on n’a pas confiance. Alors qu’on a le sentiment que la situation est favorable, on finit par dire non. Dans le film Yes man, Jim Carrey incarnait caricaturalement ce comportement. Quand on a envie de dire oui, on dit non et quand on ressent que l’on veut dire non, on dit oui.
C’est essentiel à comprendre, car c’est une attitude complètement erronée, qui est bien illustrée par l’histoire de la grenouille que l’on met dans une casserole. Si on la met directement dans de l’eau bouillante, elle donnera immédiatement un coup de patte pour ressortir de la casserole, mais, phénomène étrange, si, au lieu de mettre directement la grenouille dans une casserole remplie d’eau bouillante, vous la mettez dans de l’eau tiède et que vous faites progressivement monter la température, la grenouille va rester là et s’habituer au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’elle finisse par succomber. On est dans la même situation : au fur et à mesure que notre environnement se dégrade, on s’habitue progressivement et on perd cette capacité à dire non.
Donc voici votre système de guidance : lorsque vous êtes confronté à une situation, ressentez ce qui se passe à l’intérieur. Ressentez-vous plutôt un oui ou plutôt un non ? Puis, une autre question se pose : allez-vous honorer votre ressenti ou l’ignorer ?

L’importance de la méditation


Revenons-en aux trois mille études scientifiques réalisées sur les effets positifs de la méditation au cours des trente ou quarante dernières années. Précisons qu’il existe énormément de techniques de méditation : méditation silencieuse, méditation chantée, méditation des mantras, méditation du qi gong (ou qi gong tout court), méditation en mouvement...
Parmi cette dernière catégorie, on trouve les méditations créées par Osho, encore relativement récentes, qui sont des méditations actives et qui ont des effets stupéfiants de par le calme qu’elles créent en vous. Il n’y a donc pas que la méditation où l’on se contente de fermer les yeux. Il y a bien plus. Il faut par conséquent faire des recherches pour trouver ce qui vous convient. Pour cela, il vous faut quand même pratiquer toutes ces techniques et au bout du compte, quand vous avez essayé tout ce qui vous tentait, vous choisissez celle qui vous permet de vous sentir le mieux, celle qui est la plus efficace pour vous.

La méditation transforme très profondément votre réalité. C’est une très bonne nouvelle. Le fait que vous puissiez trouver des techniques vous permettant d’aller au-delà de votre souffrance est même une extraordinaire nouvelle.
Que fait la méditation, au fond ? Elle vous fait prendre conscience que vous vivez dans une matrice. J’ai été très surpris de lire que des analystes chevronnés de la Bank of America avaient déclaré qu’il y avait 20 à 50 % de chances que l’on vive véritablement dans une réalité similaire à celle décrite dans le film Matrix.
La pratique de la méditation est une révolution de conscience, elle vous permet de voir, de percevoir des choses dont vous n’aviez pas conscience avant. Vous contemplez votre vie et tout d’un coup, vous en avez une vue d’ensemble, vous faites le lien et vous vous apercevez, à votre grand étonnement, qu’elle n’est pas ce que vous croyiez. Il est surprenant de se rendre compte que la méditation donne accès à une puissance existentielle. Car quelle est notre grande souffrance, au fond ? C’est d’éprouver un sentiment d’impuissance face à notre situation. Le pire est de se sentir paralysé face à nos limitations, de penser qu’il n’y a rien à y faire. C’est un véritable cauchemar.
La méditation nous donne des outils qui nous permettent d’aller à contre-courant, c’est-à-dire de changer notre vie, et même celle de nos proches. Et plus vous méditez, plus le cercle des gens qui comptent vraiment pour vous s’élargit. C’est normal d’avoir de la compassion pour les membres de sa famille ; par contre, éprouver de la compassion pour des inconnus est tout autre chose. Voir une personne en train de mendier devant un restaurant, regarder dans ses yeux et y voir une certaine lueur peut être très étonnant.
C’est d’ailleurs pour cela que l’on ne regarde pas dans les yeux des autres : on n’a pas envie de voir ce qui s’y passe. Lorsqu’on découvre une véritable panique existentielle dans un regard, comment ne pas agir ? Faites quelque chose ! Il n’est pas nécessaire de méditer cinquante ans pour agir de manière compatissante ! Fondez, partagez, aidez vos frères, vos sœurs, aidez autrui.
Nous sommes sept milliards et nous formons une grande famille planétaire. La méditation nous le montre. Elle dissout les illusions, la plus grande étant de croire en la séparation. Nous ne sommes nullement séparés. Si vous faites quelque chose pour apaiser la souffrance d’autrui, l’univers vous le rendra au centuple, car il contient une sorte de disque dur qui enregistre tout ce que vous faites. De même, si vous avez pour habitude d’être indifférent, un jour ou l’autre, l’univers vous le renverra, car tout est lié. Quand vous donnez un peu, quand vous faites sourire quelqu’un, sachez que l’univers vous le rendra au centuple le lendemain, un an plus tard, vingt ans plus tard. Soyez généreux, méditez, réveillez-vous, découvrez ce que vous êtes vraiment, c'est-à-dire quelqu’un de beau, de puissant. On vous a lavé le cerveau et vous croyez ne pas avoir le choix et être impuissant. Cela fait partie des programmations que la matrice vous met dans la tête pour vous paralyser. Il suffit de chanter le son « Om » pendant quelques minutes pour qu’il y ait quelque chose en vous qui change, quelque chose en vous qui devienne plus calme.
La méditation vous propose une alternative existentielle. Elle vous permet de découvrir par vous-mêmes les véritables rouages de la vie dans cet univers et dissout ainsi tous les systèmes de croyances qui, une fois placés dans votre tête, vous amènent à juger de telle ou telle manière la vie. Le grand mystique qu’était Gurdjieff expliquait que l’on vit inconsciemment dans un état d’hypnose. Ce n’est que lorsque cette transe s’arrête que l’on s’aperçoit que l’on était sous hypnose, de même que ce n’est qu’au réveil que l’on prend conscience que l’on dormait.
David Gilmour chantait très justement : « Brillez, ô diamants fous ! »*. Tel est le message que je vous adresse aussi : « Brillez ! Faites ce pour quoi vous êtes venus ». Je vous ai donné des clefs, servez-vous-en. Vous êtes venus ici pour créer la beauté sur cette planète. Mettez autant de sourires que possible sur le visage d’autrui, c’est votre raison d’être. Si chacun d’entre vous décide que cette planète doit être plus belle, cela influencera tout votre environnement et peut-être même au-delà.

Wednesday, June 27, 2018

La générosité


Je voudrais maintenant aborder la dimension de la générosité. Voici une très belle citation d’Alain Michel, un homme que j’aime et respecte beaucoup. Selon lui, la source de toute souffrance sur Terre est le manque de fraternité.
Ce que l’on constate aussi avec la méditation est qu’elle rend plus compatissant. Mon expérience méditative personnelle m’a permis de prendre conscience qu’elle décuple la sensibilité. Un jour, à la suite d’une de mes retraites de dix jours de méditation Vipassana, on m’a demandé ce que j’avais ressenti après. J’ai à moitié plaisanté en citant cette tirade de Lucy dans le film éponyme : « Je ressens tout ».
La méditation augmente effectivement la capacité à ressentir l’autre, elle rend vivant, de plus en plus vivant même. Savez-vous alors ce qui se passe ? On ressent instantanément la souffrance d’autrui, elle devient une expérience personnelle. C’est très surprenant. C’est pour cela que le Bouddha a dit : « Je constate que vos efforts méditatifs portent leurs fruits quand vous devenez plus compatissants ». Je dirais même qu’au-delà de la méditation, le « simple » fait d’être compatissant est la démonstration d’une conscience humaine évoluée.
Et cela va même jusque dans le domaine de l’argent, qui est la dernière frontière, puisque, sur cette planète, c’est peut-être financièrement que l’on a le plus d’hésitation à partager, à donner. Je considère que l’absence de volonté de partager son argent est une perversion, une maladie planétaire qui prend sa source dans la peur. C’est une maladie qui est au fond de chaque être humain, au fond de l’humanité, c’est la démonstration d’une conscience qui pense : « je suis séparée d’autrui, peu m’importe ce qui arrive à cette personne ». C’est une maladie grave, une véritable perversion. C’est alors que les Beatles se demandent : « Comment avez-vous été divertis et pervertis ? »*. La plupart des gens ont trop peur, sont trop contractés pour partager leur argent.
La générosité est le paroxysme de la conscience, c’est l’éveil de la conscience humaine ; la compassion est l’apogée de l’existence humaine. Le partage de l’argent est l’alpha et l’oméga de la générosité. Se servir de son argent pour apaiser la souffrance d’autrui est une preuve de grande évolution chez l’être humain. À Paris, on voit très souvent des mendiants et je vois beaucoup de Parisiens qui semblent victimes d’une sorte de « burn-out » de la compassion : ils ont vu trop de personnes demander l’aumône et ne le supportent plus. Ainsi, il arrive, quand on vous demande de l’argent, que vous en ayez assez et que vous fassiez comme si la personne n’était pas là.
Je trouve ce comportement révoltant. Si vous regardez ces miséreux dans les yeux, vous verrez que rares sont ceux qui ont choisi de se retrouver là pour faire carrière et donc rares sont ceux qui vont dans le métro pour exploiter votre générosité et votre richesse. Je me souviens un jour que lorsqu’une jeune femme est passée mendier, tout le monde a détourné les yeux pour l’ignorer. Trouvant cela parfaitement insupportable, je lui ai donné 5 € en guise de protestation. Je me dressais ainsi contre tous ces gens qui ignoraient cette femme, je m’opposais à leur comportement. Puis cette femme m’a regardé et l’espace d’un moment, son regard a changé. Comme si, pendant un temps, toute son âme m’avait dévisagé. C’était un moment très fort, intense, comme si toute son âme avait été présente. J’en ai eu la chair de poule et je me suis dit qu’au fond, donner 5 € pour avoir cette expérience, c’était vraiment peu, ce n’était même rien. 5 € pour avoir un tel contact d’âme, c’était vraiment une somme modique.
Les gens que vous croisez sont vos frères, vos sœurs, mais vous l’avez complètement oublié. Par le passé, il y avait en Israël une pratique, la dîme, qui consistait à donner 10 % de ses revenus à des associations, à des organisations caritatives.
C’était une habitude. Quand on y réfléchit également du point de vue économique, ce comportement assurerait une fluidité monétaire au sein de la société dans soin ensemble. À partir du moment où l’on refuse de partager son argent, c’est comme si le flux de l’argent, telle une rivière, était gelé, figé. On interrompt le flot de l’abondance dans la société, par indifférence. Bref, on devient une sorte de Picsou. Dans notre société, il y a beaucoup de Picsou : les grands, les moyens et les petits. Ces derniers n’ayant pas beaucoup d’argent, ils le gardent envers et contre tout.
Voici mon message à tous les Picsou : Cher Picsou, je t’aime, je sais que tu souffres. Je sais que tu as peur. Picsou, je t’aime. Je vais te dire « je t’aime » jusqu’à ce que tu fondes comme de la glace Häagen-Dazs au soleil. Cher Picsou, je comprends bien ton problème : on ne t’a pas assez dit « je t’aime ». Donc tu es tout contracté, tout rabougri. Picsou, je t’aime, détends-toi, tout va bien aller. Aujourd’hui, tout va bien et demain, je te le promets, tout ira bien aussi. Cher Picsou, si tu partages un petit peu ton argent, l’univers va t’en renvoyer davantage. Je sais que cela te paraît contradictoire, mais c’est ainsi, cher Picsou.
Donc, je voudrais te chanter une chanson pour te guérir de tes contractions, de tes peurs, de ton avarice. Je vais te chanter cette chanson pour que tu puisses te détendre et partager un petit peu de cet argent que tu as. Voici ma petite berceuse pour toi, mon cher Picsou, pour que tu puisses mieux dormir ce soir :
Téyata Om Békandzé Békandzé Maha Békandzé Radza Samud Gaté Soha
(Mantra du Bouddha de la médecine)

Les vertus de la méditation

En France, la méditation se généralise !* De plus en plus de gens de tous groupes d’âge et milieux sociaux se mettent à la méditation, ce qui est vraiment merveilleux. Auparavant, la méditation était souvent associée à une dérive sectaire. Mais au cours des trente ou quarante dernières années, pas moins de 3000 études ont été réalisées sur les effets positifs de la méditation. Et au fond, toutes se rejoignaient sur les bienfaits de la méditation. De nos jours, les scientifiques vous placent des électrodes sur le cerveau et sont tout à fait en mesure de suivre son évolution et les changements qui se passent à l’intérieur. Voici une énumération des effets positifs de la méditation d’après ces études.

* Référence de l’auteur à un reportage de France 2 diffusé dans le journal télévisé de 20h le 19 juin 2016 et consacré à son groupe de méditation à Paris (NdT)

Commençons par les bienfaits émotionnels, visibles dès vingt minutes de pratique par jour. La méditation diminue l’inquiétude, l’impulsivité, le stress, la peur, la solitude et même la dépression. En outre, elle augmente l’estime et l’acceptation de soi. La méditation accroît également la résistance face à la souffrance et à l’adversité, donnant davantage de force à l’individu pour faire face aux obstacles. Elle augmente la détente, l’optimisme et la conscience, elle contribue à empêcher les excès alimentaires pour causes émotionnelles et le tabagisme. La pratique de la méditation développe des liens sociaux positifs. Les personnes timides ont donc intérêt à méditer, pour connaître une plus grande fluidité dans leurs liens sociaux. La méditation augmente l’humeur et l’intelligence émotionnelle, qui n’a parfois rien à voir avec le degré d'intelligence mentale : combien de personnes avez-vous rencontrées dans votre vie qui sont intelligentes mentalement, mais qui ne brillent pas par leur intelligence émotionnelle ? Elles sont pareilles à des enfants de 5 ans. Il est donc formidable que la méditation puisse augmenter l’intelligence émotionnelle et la clarté.

Passons maintenant aux effets de la méditation sur le plan mental. Ces 3000 études scientifiques ont démontré que la pratique de la méditation augmente la force mentale et la concentration, ainsi que la mémoire. La quoi, déjà ? Ah oui, la mémoire ! Je précise que la méditation augmente le sens de l’humour, ainsi que la joie de vivre. 

La méditation développe également les capacités cognitives et la créativité, et améliore la prise de décision et la résolution de problèmes. Elle aide également à se détacher, à ignorer les distractions. Phénomène remarquable, elle contribue également à diminuer le trouble du déficit de l’attention, dont on sait qu’il a explosé dans la dernière décennie. Les télévisions, écrans d’ordinateur, téléphones portables et ondes wi-fi en général n’y sont probablement pas étrangers. À ce sujet, histoire vraie, il y avait en Afrique du Sud une école où tout se passait bien ; les enfants n’avaient aucun problème. Un jour, un opérateur chargé d’installer le wi-fi est venu y installer une antenne. Il y avait en particulier une classe composée de trente enfants agréables, au comportement harmonieux. Leur professeur a témoigné que tous ses élèves, à partir du moment où l’antenne relais a été installée, ont montré des comportements désastreux : ils étaient eux-mêmes perturbés et perturbaient les autres. À qui a profité le crime ? si l’on peut dire ? Aux compagnies pharmaceutiques, entre autres. Parce que, dans les six mois qui ont suivi, tous les enfants ont été placés sous Ritaline. C’est tout bonnement incroyable. En tous cas, bonne nouvelle, la méditation contribue à largement diminuer l’impact du trouble du déficit de l’attention.

Dernier élément, qui n’est pas le moindre : la méditation améliore la santé. Elle agit sur le système immunitaire, ainsi que sur la respiration et le rythme cardiaque. Elle réduit la tension artérielle et elle augmente la longévité. Elle diminue les problèmes cardiaques et cérébraux. Elle réduit également les troubles inflammatoires et l’asthme. La méditation réduit également le syndrome prémenstruel ainsi que les symptômes de la ménopause. 

Elle contribue également à diminuer la fibromyalgie et l’arthrite. Tous ces résultats ont été obtenus à partir d’études scientifiques. Cela en dit long sur les personnes qui ont une opinion négative au sujet de la méditation. Un individu qui passerait une journée à faire des recherches sur la méditation et qui oserait encore dire que la méditation est néfaste vit au Moyen-âge. Au XVe siècle, en France, on disait : « C’est une sorcière, brûlez-la ! ». À l’époque, il suffisait d’accuser une femme pour la faire condamner. Au passage, l’accusateur était payé deux pièces d’argent par l’Église ; il y avait donc beaucoup à gagner. En parallèle, au XXe siècle, on vous disait : « Vous méditez ! Vous faites partie d’une secte ! » Heureusement, au XXIe siècle, la méditation se généralise en France et c’est vraiment une excellente nouvelle.

Wednesday, May 30, 2018

La méditation : le chemin vers la complétude

Ce qui nous amène à un autre sujet très intéressant : qu’est-ce que la méditation ? D’une part, la méditation nécessite du travail, de la pratique et d’autre part, il s’agit d’un état. Il faut pratiquer certaines techniques pour méditer et lorsqu’elles commencent à porter leurs fruits, elles deviennent révélatrices, elles dévoilent ce qui est caché. Le film « Lucy », de Luc Besson, a pour thème ce qui arrive à l’être humain si 100 % de son potentiel cérébral est activé. Ce qui est décrit dans le film est très similaire au processus méditatif, surtout en l’état actuel des choses, puisque nous fonctionnons avec à peu près 1 % de notre potentiel cérébral. 

La science affirme que peut-être 5 ou 10 % de notre cerveau est activé ; mais pour moi, c’est un chiffre exagéré : il est peut-être de l’ordre d’1 % d’1 %. Si je vous pose la question : « comment vous sentez-vous dans votre vie ? », vous regarderez à l’intérieur et me donnerez peut-être une réponse du genre : « J’ai le sentiment d’être incomplet, qu’il y a quelque chose qui manque à l’intérieur moi ». C’est l’histoire de l’iceberg qui flotte dans l’eau : on n’en voit que la pointe, alors que 95 % de l’iceberg sont immergés. Nous sommes tous dans cette situation : nous sommes tous des icebergs flottants, n’ayant conscience que de 5 % de ce que nous sommes. Quant aux 95 % restants, mystère...

Dans ce film, Lucy, le personnage principal, joué par Scarlett Johansson, appelle sa maman et lui dit, sentant son potentiel décuplé : « Maman, je ressens tout ». Cela pourrait vous surprendre, mais c’est exactement ce qui se passe quand une méditation porte ses fruits. Vous ressentez beaucoup, vous devenez de plus en plus sensible. Et justement, les personnes qui viennent à nos méditations ont un point commun : cette hypersensibilité. Toutes ces personnes ont beau avoir des âges différents et provenir de catégories socioprofessionnelles diverses et variées, elles ont une sensibilité qui les a amenées à chercher des activités méditatives. Elles sont aussi douées d’une grande intelligence, l’intelligence étant d’ailleurs également un signe de réussite méditative, puisque l’on a découvert que la pratique de la méditation active les aires cérébrales de l’intelligence, du génie.

Les sages disent que c’est une vraie bénédiction, et même un privilège d’être au contact de pratiques du dharma, de techniques méditatives efficaces. Le dharma est à la fois un état, mais aussi un chemin, une évolution, un cheminement qui nécessite des outils spirituels. J’éprouve beaucoup de gratitude, car j’ai en ma possession des techniques très précieuses qui favorisent grandement la transformation. Je sais pourquoi je me réveille le matin, c’est capital. 

Et l’une des choses que j’adore dans mon travail, et il y en a beaucoup, est qu’entre le moment où les participants rentrent dans notre salle de méditation et le moment où ils en ressortent, phénomène que j’ai constaté un nombre incalculable de fois en quarante ans, leur visage s’est véritablement embelli, il est devenu rayonnant. 

Alors je me dis : « Ouah ! J’ai de la chance ! Grâce à mon travail, les gens sont plus beaux ! Ouah ! » Je suis très reconnaissant d’être en mesure d'apporter de la beauté dans la vie des gens. C’est d’ailleurs une possibilité qui s’ouvre à vous dès maintenant ! Dans la minute qui suit, prenez votre téléphone et envoyez un magnifique SMS qui fasse sourire quelqu’un, par exemple : « J’apprécie ce que tu es, merci d’être présent dans ma vie ». Ou invitez quelqu’un à manger, etc. Il y a tellement de choses que l’on peut faire pour faire sourire les gens. Des choses parfois simples. Il suffit d’oser, voire d’oser oser.

Le processus méditatif fait de vous quelqu’un de plus rayonnant, de plus joyeux, de plus lumineux, et cela a un sens extraordinaire sur le plan existentiel. Vous ne le savez peut-être pas, mais la méditation est une clef qui peut ouvrir les portes d’un monde magique. Cela fait maintenant quarante-quatre ans que je médite et croyez-moi, j’en suis certain.

La joie vous attend, beaucoup de joie, en particulier pour les femmes qui, grâce à la méditation, n’auront pas besoin de chirurgie esthétique pour paraître plus belles ! Méditez, vous deviendrez rayonnantes.

À mon sens, le processus méditatif est très intimement lié à l’appel à la révolution de la positivité radicale. Je veux voir une révolution de positivité, je veux vous voir créer une révolution de beauté. Faites de vous-même un être de plus en plus beau. Exprimez la beauté dans vos interactions avec autrui. Exprimez la beauté dans vos actions, dans vos paroles au quotidien. Je vous demande de commencer une révolution de la douceur dès maintenant. Encore une fois, prenez vos téléphones et exprimez tout cela, par sms ou autre. 

Exprimez la positivité maintenant ! Exprimez la beauté ! Exprimez la douceur ! Pourquoi ? C’est la voie de la conscience, c’est le paroxysme de la conscience. Il n’est pas nécessaire de méditer pendant quarante ans pour en arriver là, il suffit d’un simple changement mental et de descendre dans son cœur, de passer de la tête au cœur. Voilà tout ! Il n’y a pas besoin de toute une vie de méditation pour cela, il suffit de changer votre perspective. Je vous en supplie. Non seulement c’est un choix conscient, mais en plus, c’est le choix le plus élevé. 

De plus, en cette époque, au vu de l’évolution de notre planète, c’est une nécessité. Et vous savez que ce genre de comportement est contagieux. Si la négativité est contagieuse, la positivité l’est aussi, encore plus que la négativité. On peut souvent penser : « Je suis totalement impuissant face à tout ce qui se passe dans le monde ». Mais c’est totalement faux. Vivez comme si chaque instant, chaque respiration comptaient. Comment vivriez-vous si vous saviez qu’aujourd’hui était votre dernier jour sur Terre ? Que changeriez-vous ?

Je suis à genoux ; je vous implore de prendre une décision ferme en faveur de la révolution de la positivité radicale. Apportez la beauté à autrui, à la planète. Cela métamorphosera votre vie. Je vous promets que cela vous apportera davantage de satisfaction que toute expérience de shopping sur les Champs Élysées. Élargissez votre conscience, soyez dans l’expansion, soyez extrêmement généreux, ne comptez pas. Faites que cette planète soit plus belle et que votre vie soit plus vaste, plus ouverte. Telle est ma proposition. Et s’il n’y a que dix personnes qui passent à l’acte, cet ouvrage aura été un succès.

La révolution de la positivité radicale

Notre environnement et même la Terre entière sont contaminés par une pollution ambiante. Cette toxicité se voit très facilement, car elle est omniprésente. Cela crée pour moi une obligation. Plus que jamais, nous avons le devoir de laisser de côté toute forme de passivité et d’avoir un discours qui soit encourageant, positif, des actes qui soient inspirants. Ce qui nous amène immédiatement à la nécessité du travail sur soi. Ce travail est à la fois simple et complexe. La positivité radicale exige une observation radicale de soi, car on ne peut être radicalement positif si l’on n’est pas radicalement conscient de ce que l’on pense, dit et fait. Étonnamment, le Christ avait raison lorsqu’il disait : « Père […], ils ne savent pas ce qu’ils font » : en effet, une grande partie de l’humanité vit dans l’inconscience, c’est-à-dire que les gens, d’une manière générale, pensent, parlent et agissent sans être conscients.

 J’ai personnellement passé de nombreuses années à « entraîner mon mental », comme le disent les Tibétains. Car il faut bien l’exercer, il faut s’observer tout le temps. Les pensées négatives peuvent être très subtiles et donc demander beaucoup d’attention pour que l’on puisse en prendre conscience. Au bout du compte, le travail consiste à devenir conscient de ses programmes négatifs et à ensuite cesser de les exprimer. C’est la première chose à faire sur le chemin de la positivité. 

La première étape si l’on veut être positif est de ne pas être négatif ; c’est déjà un grand pas. Et en particulier, je me suis beaucoup entraîné à exprimer mentalement ma gratitude dès que je vois la moindre expression de beauté. À la première occasion, quand je vois quelque chose de positif chez quelqu’un, j’essaie de lui en faire part : « J’apprécie ce que vous faites, ce que vous êtes. » À première vue, cela peut paraître bien peu, mais en réalité, c’est beaucoup. Ce n’est pas simple non plus, car si vous êtes élevé dans un environnement familial dans lequel vous avez reçu peu d’appréciation, vous-même devenez incapable d’exprimer vraiment votre appréciation, chose très triste dans la mesure où le pouvoir du verbe est si transformateur. Dites dès que vous le ressentez : « je t’aime ». Si je vous dis maintenant, sincèrement « je vous aime », cela change quelque chose en vous, n’est-ce pas ?

 Osho disait qu’une fois que l’on commence à méditer, il faut être encore plus conscient du pouvoir de son verbe, car quand votre méditation porte ses fruits, votre force intérieure se démultiplie. Comme le disait le Bouddha au sujet du pouvoir de la pensée : « Nos pensées d’hier créent notre réalité d’aujourd’hui et nos pensées d’aujourd’hui créent notre réalité de demain ». Le Bouddha était un homme très observateur et très sage, grâce à la profondeur de ses méditations. Donc soyez-en conscient : votre réalité présente est le produit de vos pensées passées et votre avenir dépend de vos pensées présentes. Songez-y bien ! Si cela est vrai, cela signifie qu’à votre insu, vous êtes quelqu’un de très puissant. C’est un fait ignoré, car beaucoup de nos pensées sont inconscientes. 

Combien de fois par jour pense-t-on, voire, pire, dit-on : « Ce n’est pas possible ! » Il s’agit d’un acte créateur ; il faut s’entraîner à cesser d’emblée d’alimenter ce genre de pensée et à la remplacer par : « tout est possible », « des choses fabuleuses sont en train d’arriver dans ma vie », « tous les jours, je reçois des nouvelles merveilleuses », etc. Si vous répétez cela cent fois par jour, je vous le garantis, cette pensée va se réaliser. Il est prodigieux de savoir que l’on peut avoir une belle vie en travaillant sur son mental, en ayant de belles pensées positives.

Si l’on me demande le pourquoi de la vie sur cette planète, ma réponse sera très simple. Je vous renverrai à deux questions que se posaient les Égyptiens avant la mort : « ai-je trouvé la joie ? » et « si oui, l’ai-je partagée ? ». Vous pouvez organiser toute votre vie autour de ces deux questions essentielles. En soi, on a déjà là un code pour notre révolution de la positivité radicale. Cherchez la joie et partagez-la. Imaginez alors la beauté que vous créez ! Car nous sommes là pour embellir cette planète. Personnellement, mon travail sur cette Terre consiste à créer autant de sourires que possible. J’adore voir les gens sourire. Imaginez que vous vivez ainsi !

Le travail consiste donc à porter son attention sur des choses positives, ce qui demande beaucoup d’entraînement, parce qu’en quelque sorte, le mental aime la négativité. L’ego aime regarder une personne, voir en elle ses faiblesses et insister sur ce qui ne va pas en elle. Il est d’ailleurs étonnant qu’à partir du moment où nous-mêmes jugeons autrui, nous sommes dans un état d’oubli total de notre propre vie : il est presque garanti que quelle que soit l’insuffisance que vous percevez chez l’autre, vous trouverez dans votre vie un défaut équivalent. Ainsi, l’idée est, quand on s’apprête à juger quelqu’un, à le critiquer, de s’arrêter, de réfléchir et de se dire : « Mais au fait, est-ce qu’il m’est un jour arrivé d’avoir le même comportement ? » À titre personnel, lorsque je suis confronté à une situation similaire et que j’observe ma vie, je peux effectivement constater qu’à un moment donné, j’ai agi pareillement vis-à-vis d’autrui. C’est une vraie leçon d’humilité. C’est pour cela que les prises de conscience et la clarté peuvent créer des désagréments : on voit nos faiblesses et plus on en a conscience, plus il devient difficile de juger autrui, sachant ce que l’on a fait.

Un jour, le Christ voit une foule s’approcher de lui, cherchant son approbation à propos d’une femme censée avoir commis l’adultère. Cette histoire est très importante et même si, au fond, on ne sait pas si elle est véridique, elle illustre bien la condition humaine. La foule s’adresse donc au maître, à Jésus, voulant savoir s’il estimait que cette femme devait être lapidée. 

Et le Christ répond alors : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais pêché lui jette la première pierre ». Cette phrase est un véritable trait de génie, la marque d’une sagesse profonde, de son ancrage dans l’instant présent : à cet instant, il a forcé chacun dans cette foule à une introspection, chacun ayant manifestement oublié ses propres moments de faiblesse passés. Puis, toute la foule se disperse, chacun ayant été renvoyé aux actes dont il n’est pas fier. C’est pour cela que certains maîtres disent que se comporter avec compassion est le paroxysme de l’évolution. La compassion est un signe d’avancement.

Lettre à un ami : le Dzogchen


Quelle que soit votre expérience, posez-vous la question suivante :
 
Qui fait cette expérience ?
 
À chaque fois que vous réfléchissez de la sorte, vous basculez dans l’expérimentateur véritable. Alors, vous prenez conscience que vous êtes l’expérimentateur et non l’expérience.
 
L’aspect le plus reconnaissable de ce phénomène est l’immuabilité de ce qui observe l’expérience, là où par nature, toute expérience fluctue. Vivre cela permet de réaliser le Dzogchen. Alors, le soi, l’individualité disparaît. C’est pour cette raison que le Bouddha a donné à l’Éveil le nom de retour au « Non-soi » (Anatta). Dans cet état, il n’y a aucune fluctuation.
 
Rappelez-vous qu’il existe un nombre infini d’enseignements du Dharma, correspondant à chaque situation. Quand on bascule dans l’expérimentateur, les enseignements du Dharma jaillissent spontanément. Cela paraît incroyable quand on observe quelqu’un qui présente ainsi le Dharma, mais la chose est très aisée pour l’enseignant, car en fait, il n’y a personne qui enseigne quoi que ce soit. De manière ludique et spontanée, tout coule… de Source.
 
Quand on est établi dans cette réalité, on est à même d’expliquer des vérités très complexes et subtiles en des termes très simples, facilement compréhensibles. Et la maîtrise s’exprime à travers une communication brillante, éclairante. Immédiatement, tout devient transparent.
 
Qu’est-ce donc que le Dzogchen ? Sa saveur est délicieuse, encore plus qu’une glace !
 
Gardez également à l’esprit le fait que de nombreux enseignements tibétains proviennent en réalité de l’Inde (Padmasambhava s’est formé et a enseigné à l’université Nalanda en Inde, grand centre d’apprentissage spirituel et ésotérique). Ces enseignements indiens du Dharma ont été traduits en tibétain. Parfois, il est plus simple de retrouver l’enseignement originel et de travailler dessus pour que les choses soient plus claires.
 
Si par exemple on se penche sur le terme « rigpa », on obtient « vidya » en sanskrit. Le savoir qui découle du contact avec la nature originelle de l’être.
 
De même, le mot Dzogchen provient des termes sanskrits Mahasandhi d’une part, signifiant l’accès à la quintessence, ce qui indique que le Dzogchen est au cœur de tous les enseignements du Dharma et Ati Yoga d’autre part, signifiant « Yoga primordial » ou encore ce qui nous relie à la nature véritable de l’être infini et immuable. Par ce terme, on entend également que l’on se trouve au sommet d’une montagne et que l’on observe la vie depuis ce point.
 
Aussi, gardez en tête que ces termes sanskrits et le savoir associé existaient bien avant les enseignements tibétains. Les enseignements indiens de l’Advaita (Non-dualité) ont largement précédé les enseignements tibétains du Dzogchen.
 
On pourrait dire que tout est un perpétuel recommencement. 
 
Ceci étant dit, j’ajouterai que je trouve très intéressant le fait que certaines pratiques préliminaires du Dzogchen incluent ce qu’on appelle les exercices Korday Rushan, dont le but est de séparer l’essence de l’apparence temporaire (Nirvana et Samsara).
Pour faire Korday Rushan, il faut « se rendre dans un endroit isolé et exprimer tout ce qui nous vient en tête par des actes. » Cela me rappelle tout particulièrement Osho qui insistait sur la catharsis, sur le besoin de se débarrasser des émotions toxiques en préalable à la méditation. À ce sujet, la méditation dynamique d’Osho est un exemple merveilleux de la méthode Korday Rushan.
 
Comme vous le constatez, l’essentiel est d’accéder au point de vue le plus élevé, donnant une vue d’ensemble. Cette position permet une compréhension facile et globale. Toutes les choses, qui pourraient échapper à notre regard quand on demeure trop dans le monde des apparences, prennent alors leur sens. 
 
Bien à vous, ami du Dharma
Lhundrup 

Les yeux du Lama

Je m’appelle Lhundrup. Je suis au sommet d’une montagne au Tibet, entouré de gens. Un besoin de créer une plus grande protection et de commencer des invocations est apparu.
J’invoque les trois Joyaux : les Bouddhas, la Sangha et le Dharma. Puis, l’attention se porte sur l’invocation du Dharma jusqu’à atteindre une très forte intensité. Je continue de répéter : « J’invoque le Dharma. » À un moment donné, je commence à entendre le tonnerre dans les cieux. Phénomène fascinant, il gronde à chaque fois que je fais une invocation. Chaque répétition du mot DHARMA devient maintenant le tonnerre. Il y a une électricité colossale dans l’air.
Après cette série d’invocations, mon corps devient très léger et se met à flotter. Mon corps est en position de lotus et commence à glisser dans l’air au-dessus de la montagne, à la rencontre d’un autre lama. Celui-ci s’appelle Drupchen.
Tandis que j’approche ainsi de lui, je le regarde dans les yeux. À ce moment-là, ils changent instantanément et se transforment en deux bassins d’énergie océanique ; alors, je me perds entièrement dans les yeux du lama.
Tandis que je continue de le regarder dans les yeux, je perçois la même force océanique qui se libère dans mon organisme. Rapidement, elle devient une force totalement incontrôlable qui explose dans mon corps. Regarder dans ses yeux revient à scruter le cosmos infini. Plus je me plonge dans son regard, plus mon énergie intérieure explose et entre en expansion. Elle atteint de telles dimensions indicibles et électrisantes que soudain, le corps est sous le choc de constater que sa réalité change : il devient blanc, occidental.
Il se retrouve assis sur un lit, quelque part à Paris. Mais tout ne s’arrête pas là : l’extraordinaire transmission se poursuit. À travers les yeux du lama, le cosmos semble se déverser dans mon corps. La présence océanique se relie à moi et je deviens comme elle.
Le corps est complètement sous le choc et des larmes coulent abondamment sur son visage du fait de l’impact colossal de l’événement. Mais la transmission continue, les yeux du lama semblent flotter dans une chambre de Paris. Le processus se poursuit de manière incontrôlable pendant un quart d’heure supplémentaire. Puis, la force se résorbe quelque peu, tandis que le corps fait spontanément une série de mudras.
Tout cela continue cinq minutes de plus, puis le calme jaillit et la force commence à s’intégrer dans le corps. Il est temps de prendre une tasse de thé.