Saturday, June 30, 2018

Au cœur de la souffrance


Pourquoi le Bouddha a-t-il dit que la vie est souffrance ? Une des raisons à cela est que nous n’explorons pas notre incroyable potentiel, dont nous ignorons tout. Nous ne comprenons pas ni la nature de l’univers ni les lois qui le régissent. Faute d’explorer ses lois, nous ne les connaissons pas et par conséquent, nous souffrons quand nous les enfreignons.
L’une de ces lois universelles est que nous sommes tous reliés, d’où la loi de causalité : quoi que vous fassiez à autrui, cela vous reviendra. C’est pour cela qu’un sage a un jour dit : « Quoi que vous vouliez recevoir dans votre vie, donnez-le. » Nous ignorons tout du fonctionnement de l’univers. Nous ignorons tout de la nature de la lumière et de la matière. Et une fois que nous commençons à avoir un aperçu de la réalité sous-jacente de tout ce qui est, notre perception se modifie radicalement et devient véritablement éclairée. Alors, on s’aperçoit que l’on est en profond désaccord avec la perception d’autrui.
À partir du moment où une profondeur existentielle naît en vous, le commun des mortels vous traite de fou. Mais chose merveilleuse, la pratique de la méditation crée une grande profondeur en vous et une grande clarté dans votre conscience. Il y a un livre qui s’intitule L’Insoutenable légèreté de l’être. Pour faire un parallèle, on pourrait parler de « l’insoutenable clarté de la méditation ».
Comme je l’ai déjà évoqué, une grande partie de mon éducation s’est déroulée en Inde, dans l’ashram d’Osho, entre 1976 et 1981, soit cinq années passées presque exclusivement à méditer. Un jour, en 1978, voici ce qui m’est arrivé. J’avais dû déjà méditer cinq, six, voire sept heures ce jour-là. Comprenez que l’ashram d’Osho était une école des mystères et que comme certains vont à l’université pour étudier, j’allais quant à moi à l’université de la méditation.
Donc, un soir, après la dernière méditation de la journée, ma perception de mon environnement a tout d’un coup changé. Tout a commencé à reluire, à briller ; absolument tout semblait imprégné d’un grand rayonnement joyeux. Il n’y avait rien qui n’était pas pénétré par cette luminosité extraordinaire. Qui plus est, à mesure que cette ouverture s’agrandissait, j’ai commencé à prendre conscience que tout ce que je voyais n’était qu’un jeu de lumière, avec différentes fréquences lumineuses qui s’imbriquaient.
Pour la première fois, j’ai vu que ce que l’on considère comme de la matière solide, à savoir les arbres, les voitures, etc., n’était à la base que de la lumière qui avait ralenti sa fréquence. Et en décélérant, la fréquence en question prenait une forme différente. Que pensez-vous de cette perception de l’univers ? J’ai donc pris conscience que toute expression de la matière solide n’était qu’une fréquence lumineuse et que donc, si l’on pouvait l’altérer, on pouvait influencer son expression matérielle.
Étonnamment, les astrophysiciens en arrivent à la même conclusion et ce qu’ils disent aujourd’hui a déjà été dit, il y a des milliers d’années, par des yogis ! Par des méditants qui avaient vécu les mêmes expériences, parce qu’en méditation, leur conscience s’était élargie à un tel point qu’ils avaient pu entrevoir le fonctionnement de l’univers. J’ai pris conscience, ce jour-là, que la matière était lumière. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Dans sa célèbre formule, Albert Einstein a dit, en résumé : « matière = énergie et énergie=matière ». Quand une fréquence lumineuse décélère, elle se solidifie. C’est un point capital. Lorsque l’énergie, ou la lumière, ralentit, elle devient matière solidifiée. Songez au phénomène suivant : quand un ventilateur tourne lentement, on peut voir ses pales, alors que quand il tourne vite, on ne les voit plus.
La matière était donc lumière et la lumière était matière. J’ai vu cela grâce à la méditation et tout mon être s’en est émerveillé. Je n’éprouvais aucune envie de partager ce moment, mais j’étais surtout dans l’incapacité de communiquer ce que je voyais et toutes les différences qui existaient. Malgré ces différences, tout était intimement lié et ce lien entre toute la matière ne pouvait être perçu que grâce à un regard ouvert par la méditation. Si vous découvrez ce genre d’expérience, peut-être pensez-vous que c’est de la folie ou que j’étais sous LSD.
Mais prenez le temps de faire des recherches. Vous verrez ainsi que les grands yogis disent des choses très similaires. Et si certains me disent que je me prends pour ces gens-là, je leur répondrai qu’effectivement, je fais peut-être partie de cette catégorie-là, car la méditation ouvre votre regard, votre perception et vous voyez les choses telles qu’elles sont vraiment.

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