Saturday, June 30, 2018

Inspirer la béatitude

Dans les niveaux plus profonds de la méditation, la nature et le rythme de la respiration changent. À mesure que le silence s’approfondit, la respiration ralentit et peu à peu se transforme, et le méditant a le sentiment d’inspirer la béatitude à l’état liquide. Le ralentissement de la respiration est notable et peut continuer jusqu’à son arrêt total ; toutefois, le corps ne meurt pas, tout l’organisme du méditant s’est miraculeusement ouvert à l’énergie cosmique qui l’entoure et l’imprègne et qui, désormais, nourrit directement le corps sans besoin de respirer.
Les astrophysiciens ont à leur niveau découvert ce champ d’énergie cosmique dans lequel nous baignons. Ils l’ont baptisé « champ quantique ». De plus, ils ont également découvert qu’1 cm³ de ce champ contient suffisamment d’énergie électromagnétique pour satisfaire tous les besoins en électricité de notre planète pendant un jour. Les anciens yogis ont, quant à eux, découvert ce champ il y a bien longtemps et sont allés au fond des choses en y accédant directement, c’est à dire en rentrant en état de Samâdhi. Quelle surprise de voir que l’astrophysicien et le yogi, quand ils poussent leurs explorations jusqu’au bout, aboutissent aux mêmes conclusions !
Comme je le disais auparavant, les premiers cosmologues étaient des yogis, c’est à dire des méditants avancés, évolués. Quand on commence à méditer et que nos méditations portent leurs fruits, on éprouve un sentiment de soulagement, on se sent libéré d’un poids, on se sent léger, on se sent en paix, c’est une excellente nouvelle ! N’est-ce pas cela que vous recherchez ? Vous aimeriez ressentir dans chaque atome de votre corps que vous êtes comblé. Sachez que la méditation, lorsqu’elle porte ses fruits, crée cela en vous. Il existe de nombreux niveaux de méditation et lorsque vous arrivez dans les dimensions élevées de la méditation, vous êtes vraiment ébahis. En Inde, il existe un terme : « Dvija », qui signifie « né deux fois » ou « rené ». La première naissance, bien entendu, est la naissance physique. On pense que cela s’arrête là, mais en réalité, ce n’est qu’une opportunité, qu’une porte qui s’ouvre.
Je considère, à titre personnel, que c’est une véritable tragédie existentielle d’avancer dans la vie sans jamais se poser la question, de réfléchir et de découvrir notre potentiel et de simplement être dans la gratitude vis-à-vis du fait que l’on peut inspirer et expirer sans se poser de questions marquantes, fortes, existentielles comme : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? », « Qui suis-je vraiment ? », « A quoi sert la vie ? » À partir du moment où vous vous posez ces questions, les changements viennent.
La deuxième naissance, après la naissance physique, est l’éveil de la conscience quand elle s’ouvre comme une fleur. Lorsque vous regardez une graine à l’état brut, rien ne vous laisse penser qu’elle deviendra une fleur et surtout quelle apparence aura cette fleur. Le fossé qui sépare la graine de son état abouti, c’est-à-dire la fleur, est colossal quand on y réfléchit. Et c’est exactement notre position. Nous sommes un potentiel, nous sommes une graine et lorsque cette graine pousse en nous, des choses incroyables se dévoilent. Lorsque la graine est plantée dans une terre fertile, elle commence à germer. À votre avis, à quoi pense-t-elle à ce moment-là ? Elle se dit : « Au secours ! » Parce que c’est une forme de mort. Lorsque le germe sort, il y a quelque chose de profondément différent, c’est un vrai choc. En méditation, c’est pareil. C’est une bonne nouvelle.

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