Saturday, June 30, 2018

Apologie de la beauté

J’adore mon boulot ! Car il crée la beauté. Vous qui êtes Français devriez apprécier cela. Et je dois bien reconnaître que sur cette planète, il y a très peu de nations, de groupes qui semblent apprécier autant la beauté que vous. Bravo à vous !
C’est magnifique. Sur cette planète, de ce que j’ai pu voir, il n’y a nulle part autant de beauté que quand on se promène dans Paris. La beauté y est omniprésente, si on la cherche. Vous honorez la beauté et vous y consacrez beaucoup d’argent. Rodin, c’est un vrai choc ! On pourrait croire que je suis amoureux des Français. Peut-être bien ! Mais il y a certaines choses qu’il faut quand même mettre de côté. Car vous pouvez être incroyablement têtus ! Mais les personnes qui ont créé la ville de Paris ne peuvent être que de belles personnes.
Il existe en sanscrit un mantra « Satyam Shivam Sundaram » qui se traduit par : « la source de l’existence est beauté et vérité totale ». Quand on suit sa joie, on ne peut se tromper ; quand on suit la beauté, on ne peut se tromper. Suivez la beauté !
Tout ce que je vous expose a pour but de vous montrer comment transformer votre vie. Observez chaque pensée. Je vous l’accorde, cela demande du travail. Observez les pensées toxiques et remplacez-les par les pensées opposées. Méditez !
La méditation est la grande révolution/révélation de votre existence. Exprimez la beauté autant que possible. L’une des raisons pour laquelle nous souffrons sur cette planète, et il y en a beaucoup, est que nous ne pratiquons pas la gratitude. Personnellement, je m’entraîne, à chaque fois que je vois quelqu’un ou quelque chose de beau, à répéter mentalement « merci ». Ce qui se passe est très étonnant. Lorsque vous pratiquez cela, vous vous apercevez qu’il y a beaucoup à remercier, tellement la vie est belle. Mon sentiment est qu’en remerciant, on attire davantage de situations suscitant la gratitude. C’est fou !
Pratiquez la gratitude. Par ailleurs, nous ne disons pas non plus assez « je t’aime ». Mais je vous le dis : dites « je t’aime » dès que l’opportunité s’en présente. Chaque lecteur a maintenant ses devoirs à faire. Avec compassion et douceur, je vous ordonne de le faire !
Pascal a écrit : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » C’est une autre manière de dire qu’il faut suivre son ressenti. Car nous ne l’écoutons pas assez. C’est un symptôme de notre maladie, de notre paralysie. Qu’il est bon d’exprimer ce que l’on a sur le cœur ! Si vous avez envie de dire « je t’aime », mais que vous vous abstenez, quelle tristesse !
Devenez radicalement positif en exprimant la beauté radicale dans vos paroles et dans vos actes. Achetez un sandwich, un repas à quelqu’un qui en a besoin. Peut-être lisez-vous ce passage sur un banc, dans la rue. Si tel est le cas et si vous avez une boulangerie près de vous, pourquoi ne pas y entrer, y acheter pour 10 € de nourriture et la donner au prochain indigent que vous rencontrez ? Quel bel acte ce serait ! La compassion et la générosité sont la beauté en action. Créez cela dans le monde.
Pourquoi sommes-nous sur cette planète ? Pour y apporter la beauté. Si quelqu’un souffre, nous pouvons aider cette personne à moins souffrir.
Autre chose que vous pouvez donner à cette planète : lorsque vous conversez, comprenez la catégorie de votre communication. Je passe autant que possible mes pensées à travers un quintuple tamis : est-ce que ce que je veux dire est vrai ? Est-ce utile ? Est-ce inspirant ? Est-ce nécessaire ? Est-ce bienveillant ? Si ce que vous dites ne satisfait pas à ces cinq conditions, c’est le signe que votre communication est toxique. Vous apprêtez-vous à envoyer un sms toxique ? Si c’est le cas, arrêtez ! Arrêtez de juger, parce que votre jugement ne créera qu’une chose.
Lorsque vous jugez autrui, l’univers s’en souvient : lui aussi vous jugera et vous demandera de rendre des comptes. L’univers enregistre le moindre acte de malveillance, qui vous revient un jour. Faites à autrui ce que vous voudriez que l’on vous fasse. Comment ne pas être d’accord avec cela ? Reconnaissez que vous jugez, prenez conscience de cette toxicité et arrêtez. Transformez cela en positivité, en beauté. Comment ne pas être d’accord avec ce genre d’invitation ? Merci de m’accompagner dans cette lecture. Que vous me croyiez ou non, je vous aime.

Inspirer la béatitude

Dans les niveaux plus profonds de la méditation, la nature et le rythme de la respiration changent. À mesure que le silence s’approfondit, la respiration ralentit et peu à peu se transforme, et le méditant a le sentiment d’inspirer la béatitude à l’état liquide. Le ralentissement de la respiration est notable et peut continuer jusqu’à son arrêt total ; toutefois, le corps ne meurt pas, tout l’organisme du méditant s’est miraculeusement ouvert à l’énergie cosmique qui l’entoure et l’imprègne et qui, désormais, nourrit directement le corps sans besoin de respirer.
Les astrophysiciens ont à leur niveau découvert ce champ d’énergie cosmique dans lequel nous baignons. Ils l’ont baptisé « champ quantique ». De plus, ils ont également découvert qu’1 cm³ de ce champ contient suffisamment d’énergie électromagnétique pour satisfaire tous les besoins en électricité de notre planète pendant un jour. Les anciens yogis ont, quant à eux, découvert ce champ il y a bien longtemps et sont allés au fond des choses en y accédant directement, c’est à dire en rentrant en état de Samâdhi. Quelle surprise de voir que l’astrophysicien et le yogi, quand ils poussent leurs explorations jusqu’au bout, aboutissent aux mêmes conclusions !
Comme je le disais auparavant, les premiers cosmologues étaient des yogis, c’est à dire des méditants avancés, évolués. Quand on commence à méditer et que nos méditations portent leurs fruits, on éprouve un sentiment de soulagement, on se sent libéré d’un poids, on se sent léger, on se sent en paix, c’est une excellente nouvelle ! N’est-ce pas cela que vous recherchez ? Vous aimeriez ressentir dans chaque atome de votre corps que vous êtes comblé. Sachez que la méditation, lorsqu’elle porte ses fruits, crée cela en vous. Il existe de nombreux niveaux de méditation et lorsque vous arrivez dans les dimensions élevées de la méditation, vous êtes vraiment ébahis. En Inde, il existe un terme : « Dvija », qui signifie « né deux fois » ou « rené ». La première naissance, bien entendu, est la naissance physique. On pense que cela s’arrête là, mais en réalité, ce n’est qu’une opportunité, qu’une porte qui s’ouvre.
Je considère, à titre personnel, que c’est une véritable tragédie existentielle d’avancer dans la vie sans jamais se poser la question, de réfléchir et de découvrir notre potentiel et de simplement être dans la gratitude vis-à-vis du fait que l’on peut inspirer et expirer sans se poser de questions marquantes, fortes, existentielles comme : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? », « Qui suis-je vraiment ? », « A quoi sert la vie ? » À partir du moment où vous vous posez ces questions, les changements viennent.
La deuxième naissance, après la naissance physique, est l’éveil de la conscience quand elle s’ouvre comme une fleur. Lorsque vous regardez une graine à l’état brut, rien ne vous laisse penser qu’elle deviendra une fleur et surtout quelle apparence aura cette fleur. Le fossé qui sépare la graine de son état abouti, c’est-à-dire la fleur, est colossal quand on y réfléchit. Et c’est exactement notre position. Nous sommes un potentiel, nous sommes une graine et lorsque cette graine pousse en nous, des choses incroyables se dévoilent. Lorsque la graine est plantée dans une terre fertile, elle commence à germer. À votre avis, à quoi pense-t-elle à ce moment-là ? Elle se dit : « Au secours ! » Parce que c’est une forme de mort. Lorsque le germe sort, il y a quelque chose de profondément différent, c’est un vrai choc. En méditation, c’est pareil. C’est une bonne nouvelle.

Au cœur de la souffrance


Pourquoi le Bouddha a-t-il dit que la vie est souffrance ? Une des raisons à cela est que nous n’explorons pas notre incroyable potentiel, dont nous ignorons tout. Nous ne comprenons pas ni la nature de l’univers ni les lois qui le régissent. Faute d’explorer ses lois, nous ne les connaissons pas et par conséquent, nous souffrons quand nous les enfreignons.
L’une de ces lois universelles est que nous sommes tous reliés, d’où la loi de causalité : quoi que vous fassiez à autrui, cela vous reviendra. C’est pour cela qu’un sage a un jour dit : « Quoi que vous vouliez recevoir dans votre vie, donnez-le. » Nous ignorons tout du fonctionnement de l’univers. Nous ignorons tout de la nature de la lumière et de la matière. Et une fois que nous commençons à avoir un aperçu de la réalité sous-jacente de tout ce qui est, notre perception se modifie radicalement et devient véritablement éclairée. Alors, on s’aperçoit que l’on est en profond désaccord avec la perception d’autrui.
À partir du moment où une profondeur existentielle naît en vous, le commun des mortels vous traite de fou. Mais chose merveilleuse, la pratique de la méditation crée une grande profondeur en vous et une grande clarté dans votre conscience. Il y a un livre qui s’intitule L’Insoutenable légèreté de l’être. Pour faire un parallèle, on pourrait parler de « l’insoutenable clarté de la méditation ».
Comme je l’ai déjà évoqué, une grande partie de mon éducation s’est déroulée en Inde, dans l’ashram d’Osho, entre 1976 et 1981, soit cinq années passées presque exclusivement à méditer. Un jour, en 1978, voici ce qui m’est arrivé. J’avais dû déjà méditer cinq, six, voire sept heures ce jour-là. Comprenez que l’ashram d’Osho était une école des mystères et que comme certains vont à l’université pour étudier, j’allais quant à moi à l’université de la méditation.
Donc, un soir, après la dernière méditation de la journée, ma perception de mon environnement a tout d’un coup changé. Tout a commencé à reluire, à briller ; absolument tout semblait imprégné d’un grand rayonnement joyeux. Il n’y avait rien qui n’était pas pénétré par cette luminosité extraordinaire. Qui plus est, à mesure que cette ouverture s’agrandissait, j’ai commencé à prendre conscience que tout ce que je voyais n’était qu’un jeu de lumière, avec différentes fréquences lumineuses qui s’imbriquaient.
Pour la première fois, j’ai vu que ce que l’on considère comme de la matière solide, à savoir les arbres, les voitures, etc., n’était à la base que de la lumière qui avait ralenti sa fréquence. Et en décélérant, la fréquence en question prenait une forme différente. Que pensez-vous de cette perception de l’univers ? J’ai donc pris conscience que toute expression de la matière solide n’était qu’une fréquence lumineuse et que donc, si l’on pouvait l’altérer, on pouvait influencer son expression matérielle.
Étonnamment, les astrophysiciens en arrivent à la même conclusion et ce qu’ils disent aujourd’hui a déjà été dit, il y a des milliers d’années, par des yogis ! Par des méditants qui avaient vécu les mêmes expériences, parce qu’en méditation, leur conscience s’était élargie à un tel point qu’ils avaient pu entrevoir le fonctionnement de l’univers. J’ai pris conscience, ce jour-là, que la matière était lumière. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Dans sa célèbre formule, Albert Einstein a dit, en résumé : « matière = énergie et énergie=matière ». Quand une fréquence lumineuse décélère, elle se solidifie. C’est un point capital. Lorsque l’énergie, ou la lumière, ralentit, elle devient matière solidifiée. Songez au phénomène suivant : quand un ventilateur tourne lentement, on peut voir ses pales, alors que quand il tourne vite, on ne les voit plus.
La matière était donc lumière et la lumière était matière. J’ai vu cela grâce à la méditation et tout mon être s’en est émerveillé. Je n’éprouvais aucune envie de partager ce moment, mais j’étais surtout dans l’incapacité de communiquer ce que je voyais et toutes les différences qui existaient. Malgré ces différences, tout était intimement lié et ce lien entre toute la matière ne pouvait être perçu que grâce à un regard ouvert par la méditation. Si vous découvrez ce genre d’expérience, peut-être pensez-vous que c’est de la folie ou que j’étais sous LSD.
Mais prenez le temps de faire des recherches. Vous verrez ainsi que les grands yogis disent des choses très similaires. Et si certains me disent que je me prends pour ces gens-là, je leur répondrai qu’effectivement, je fais peut-être partie de cette catégorie-là, car la méditation ouvre votre regard, votre perception et vous voyez les choses telles qu’elles sont vraiment.

Les racines de la souffrance et des conflits


Dans la vie, tout a une importance. Aujourd’hui, j’ai à nouveau réfléchi à ce qu’il m’importait de transmettre. Ma réflexion a pour but de vous apporter quelque chose qui a un sens profond, outre le fait que je veux suivre ma joie. Pour moi, ce livre est comme un bouquet de fleurs que je vous offre.
J’aimerais vous apprendre quelque chose de beau, de profond : les racines de la souffrance et des conflits sur cette planète. Pour cela, j’ai répété la question suivante comme un mantra : « Quelles sont les racines de la souffrance et des conflits ? » Et j’ai ensuite écouté les réponses qui venaient de l’intérieur. J’ai été surpris de constater qu’il y avait une liste entière qui apparaissait.
Il y a évidemment un dénominateur commun sous-jacent à toutes nos souffrances : l’ignorance du fonctionnement intrinsèque et très complexe de l’univers, auquel nul ne nous éduque. Qui plus est, nous n’avons pas la moindre idée du fonctionnement très complexe de notre mental, ce qui est pourtant capital.
Nous souffrons de ne pas réaliser, comme l’avait découvert le Bouddha en son temps, que nos pensées créent notre réalité. C’est une information essentielle. Nous avons beaucoup de pensées toxiques inconsciemment influencées par notre environnement, lui-même souvent toxique. Nos pensées deviennent alors polluées, ce dont nous ne nous rendons pas compte.
En somme, une des raisons de notre souffrance est notre inconscience, car nous n’arrivons pas à comprendre que nos pensées créent notre réalité. C’est pourtant un élément capital. Le Bouddha a dit : « La vie est souffrance ». Bien qu’il y ait heureusement de bons moments dans la vie, on peut dire que le Bouddha a sur le fond raison. La souffrance, la maladie sont plus que jamais présentes aujourd’hui et il y a une raison à cela. Sachant que nous n’avons pas été éduqués au fonctionnement de la vie, nous faisons des choix inconscients, inappropriés. Il y a même des personnes qui sont conscientes de l’impact négatif de leurs actes sur le reste de l’humanité, mais qui passent outre et donnent la priorité aux profits considérables qu’elles retirent de leur activité.
Voici cette liste des raisons à l’origine de notre souffrance et des conflits. La première d’entre elles est que l’on ne comprend pas que nos pensées négatives engendrent des situations négatives. C’est donc la première chose à changer. Il existe de nos jours beaucoup d’ouvrages sur la pensée positive, grâce auxquels on comprend facilement qu’une pensée positive est à l’origine d’une situation, d’une réalité positive.
De même que nous ne connaissons pas le pouvoir de la pensée, nous sommes également inconscients du pouvoir du verbe. À partir du moment où vous critiquez quelqu’un, vous commencez à faire du mal à cette personne. Il y a une épidémie chez l’être humain, qui s’avère être une erreur colossale que l’on fait tous : juger autrui. D’une part, on a des pensées de jugement et pire, on peut avoir des paroles de jugement qui font basculer notre interlocuteur dans une sorte d’enfer.
On est totalement inconscient de la différence entre les modes de communication positifs et négatifs, violents et non violents. Dire quelque chose de méchant ou de violent à quelqu’un revient à lui envoyer un couteau avec votre bouche.
On ne comprend pas également que tout est relié dans l’univers. Même les physiciens disent des choses absolument fascinantes, qui étaient de l’ordre de la science-fiction il y a encore une vingtaine d’années, mais dont on a aujourd’hui pu prouver qu’elles étaient réelles. Et que dire quand ils affirment que tout est relié et qu’il n’y a vraiment qu’un esprit collectif ! Mais surtout, ne me croyez pas. Faites vos recherches, je vous prie !
L’ignorance est associée à une caractéristique très étrange. On pense, d’une part, qu’une absence totale d’éducation est une forme de connaissance. Cela fait partie de la condition humaine : dans toute situation, on veut avoir raison. Car la condition humaine est essentiellement liée à la paresse. Qu’importe ce que l’on dit ; au final, on veut avoir raison, ce qui est une manifestation purement égotique. Et plutôt que de prendre le temps de s’éduquer, de faire ses recherches, on préfère parfois dire : « J’ai raison, c’est comme ça ».
C’est d’une profonde ignorance. Certains disent même tout ce qui leur passe par la tête, que ce soit vrai ou non. S’ils le disent, c’est que cela doit être vrai. Adolphe Hitler fonctionnait comme cela : il répétait encore et encore les mêmes choses, inventées de toutes pièces, sachant pertinemment que ses propos allaient devenir réalité dans la tête des gens. Dans ces cas-là, on a vraiment un mental, un ego qui prend totalement le dessus et qui échappe à toute forme de contrôle. L’individu se comporte en sociopathe : il ne se préoccupe pas ni savoir s’il dit la vérité ou s’il ment, ni de ce que pense autrui ; il ne fait preuve d’aucune empathie.
Notre souffrance est en partie liée au fait que nous ne comprenons pas comment fonctionne la communication humaine. Par exemple, l’industrie de la publicité, qui existe partout dans le monde, comprend très bien le principe qui consiste à répéter les mêmes messages et à vous laver le cerveau jusqu’à ce que vous finissiez par acheter le produit en question. Achetez ceci ! Achetez ceci ! Achetez ceci ! Jusqu’à ce que vous finissiez par le faire.
Une autre méthode très courue, qui crée la souffrance et les conflits, consiste à ne pas écouter notre intuition profonde, qui tente de nous guider. Souvent, on entend dire : « j’aimerais tellement avoir la réponse à ma question, savoir quelle direction suivre dans la vie ». Devinez quoi : tout est déjà en vous, on appelle cela l’intuition. Votre intuition vous dira, lorsque vous êtes confronté à une situation, si elle est bonne ou pas pour vous : quel est votre ressenti ? Plutôt oui ou plutôt non ? Après, qu’allez-vous en faire ? En général, on a tendance à ignorer notre intuition, on n’a pas confiance. Alors qu’on a le sentiment que la situation est favorable, on finit par dire non. Dans le film Yes man, Jim Carrey incarnait caricaturalement ce comportement. Quand on a envie de dire oui, on dit non et quand on ressent que l’on veut dire non, on dit oui.
C’est essentiel à comprendre, car c’est une attitude complètement erronée, qui est bien illustrée par l’histoire de la grenouille que l’on met dans une casserole. Si on la met directement dans de l’eau bouillante, elle donnera immédiatement un coup de patte pour ressortir de la casserole, mais, phénomène étrange, si, au lieu de mettre directement la grenouille dans une casserole remplie d’eau bouillante, vous la mettez dans de l’eau tiède et que vous faites progressivement monter la température, la grenouille va rester là et s’habituer au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’elle finisse par succomber. On est dans la même situation : au fur et à mesure que notre environnement se dégrade, on s’habitue progressivement et on perd cette capacité à dire non.
Donc voici votre système de guidance : lorsque vous êtes confronté à une situation, ressentez ce qui se passe à l’intérieur. Ressentez-vous plutôt un oui ou plutôt un non ? Puis, une autre question se pose : allez-vous honorer votre ressenti ou l’ignorer ?

L’importance de la méditation


Revenons-en aux trois mille études scientifiques réalisées sur les effets positifs de la méditation au cours des trente ou quarante dernières années. Précisons qu’il existe énormément de techniques de méditation : méditation silencieuse, méditation chantée, méditation des mantras, méditation du qi gong (ou qi gong tout court), méditation en mouvement...
Parmi cette dernière catégorie, on trouve les méditations créées par Osho, encore relativement récentes, qui sont des méditations actives et qui ont des effets stupéfiants de par le calme qu’elles créent en vous. Il n’y a donc pas que la méditation où l’on se contente de fermer les yeux. Il y a bien plus. Il faut par conséquent faire des recherches pour trouver ce qui vous convient. Pour cela, il vous faut quand même pratiquer toutes ces techniques et au bout du compte, quand vous avez essayé tout ce qui vous tentait, vous choisissez celle qui vous permet de vous sentir le mieux, celle qui est la plus efficace pour vous.

La méditation transforme très profondément votre réalité. C’est une très bonne nouvelle. Le fait que vous puissiez trouver des techniques vous permettant d’aller au-delà de votre souffrance est même une extraordinaire nouvelle.
Que fait la méditation, au fond ? Elle vous fait prendre conscience que vous vivez dans une matrice. J’ai été très surpris de lire que des analystes chevronnés de la Bank of America avaient déclaré qu’il y avait 20 à 50 % de chances que l’on vive véritablement dans une réalité similaire à celle décrite dans le film Matrix.
La pratique de la méditation est une révolution de conscience, elle vous permet de voir, de percevoir des choses dont vous n’aviez pas conscience avant. Vous contemplez votre vie et tout d’un coup, vous en avez une vue d’ensemble, vous faites le lien et vous vous apercevez, à votre grand étonnement, qu’elle n’est pas ce que vous croyiez. Il est surprenant de se rendre compte que la méditation donne accès à une puissance existentielle. Car quelle est notre grande souffrance, au fond ? C’est d’éprouver un sentiment d’impuissance face à notre situation. Le pire est de se sentir paralysé face à nos limitations, de penser qu’il n’y a rien à y faire. C’est un véritable cauchemar.
La méditation nous donne des outils qui nous permettent d’aller à contre-courant, c’est-à-dire de changer notre vie, et même celle de nos proches. Et plus vous méditez, plus le cercle des gens qui comptent vraiment pour vous s’élargit. C’est normal d’avoir de la compassion pour les membres de sa famille ; par contre, éprouver de la compassion pour des inconnus est tout autre chose. Voir une personne en train de mendier devant un restaurant, regarder dans ses yeux et y voir une certaine lueur peut être très étonnant.
C’est d’ailleurs pour cela que l’on ne regarde pas dans les yeux des autres : on n’a pas envie de voir ce qui s’y passe. Lorsqu’on découvre une véritable panique existentielle dans un regard, comment ne pas agir ? Faites quelque chose ! Il n’est pas nécessaire de méditer cinquante ans pour agir de manière compatissante ! Fondez, partagez, aidez vos frères, vos sœurs, aidez autrui.
Nous sommes sept milliards et nous formons une grande famille planétaire. La méditation nous le montre. Elle dissout les illusions, la plus grande étant de croire en la séparation. Nous ne sommes nullement séparés. Si vous faites quelque chose pour apaiser la souffrance d’autrui, l’univers vous le rendra au centuple, car il contient une sorte de disque dur qui enregistre tout ce que vous faites. De même, si vous avez pour habitude d’être indifférent, un jour ou l’autre, l’univers vous le renverra, car tout est lié. Quand vous donnez un peu, quand vous faites sourire quelqu’un, sachez que l’univers vous le rendra au centuple le lendemain, un an plus tard, vingt ans plus tard. Soyez généreux, méditez, réveillez-vous, découvrez ce que vous êtes vraiment, c'est-à-dire quelqu’un de beau, de puissant. On vous a lavé le cerveau et vous croyez ne pas avoir le choix et être impuissant. Cela fait partie des programmations que la matrice vous met dans la tête pour vous paralyser. Il suffit de chanter le son « Om » pendant quelques minutes pour qu’il y ait quelque chose en vous qui change, quelque chose en vous qui devienne plus calme.
La méditation vous propose une alternative existentielle. Elle vous permet de découvrir par vous-mêmes les véritables rouages de la vie dans cet univers et dissout ainsi tous les systèmes de croyances qui, une fois placés dans votre tête, vous amènent à juger de telle ou telle manière la vie. Le grand mystique qu’était Gurdjieff expliquait que l’on vit inconsciemment dans un état d’hypnose. Ce n’est que lorsque cette transe s’arrête que l’on s’aperçoit que l’on était sous hypnose, de même que ce n’est qu’au réveil que l’on prend conscience que l’on dormait.
David Gilmour chantait très justement : « Brillez, ô diamants fous ! »*. Tel est le message que je vous adresse aussi : « Brillez ! Faites ce pour quoi vous êtes venus ». Je vous ai donné des clefs, servez-vous-en. Vous êtes venus ici pour créer la beauté sur cette planète. Mettez autant de sourires que possible sur le visage d’autrui, c’est votre raison d’être. Si chacun d’entre vous décide que cette planète doit être plus belle, cela influencera tout votre environnement et peut-être même au-delà.

Wednesday, June 27, 2018

La générosité


Je voudrais maintenant aborder la dimension de la générosité. Voici une très belle citation d’Alain Michel, un homme que j’aime et respecte beaucoup. Selon lui, la source de toute souffrance sur Terre est le manque de fraternité.
Ce que l’on constate aussi avec la méditation est qu’elle rend plus compatissant. Mon expérience méditative personnelle m’a permis de prendre conscience qu’elle décuple la sensibilité. Un jour, à la suite d’une de mes retraites de dix jours de méditation Vipassana, on m’a demandé ce que j’avais ressenti après. J’ai à moitié plaisanté en citant cette tirade de Lucy dans le film éponyme : « Je ressens tout ».
La méditation augmente effectivement la capacité à ressentir l’autre, elle rend vivant, de plus en plus vivant même. Savez-vous alors ce qui se passe ? On ressent instantanément la souffrance d’autrui, elle devient une expérience personnelle. C’est très surprenant. C’est pour cela que le Bouddha a dit : « Je constate que vos efforts méditatifs portent leurs fruits quand vous devenez plus compatissants ». Je dirais même qu’au-delà de la méditation, le « simple » fait d’être compatissant est la démonstration d’une conscience humaine évoluée.
Et cela va même jusque dans le domaine de l’argent, qui est la dernière frontière, puisque, sur cette planète, c’est peut-être financièrement que l’on a le plus d’hésitation à partager, à donner. Je considère que l’absence de volonté de partager son argent est une perversion, une maladie planétaire qui prend sa source dans la peur. C’est une maladie qui est au fond de chaque être humain, au fond de l’humanité, c’est la démonstration d’une conscience qui pense : « je suis séparée d’autrui, peu m’importe ce qui arrive à cette personne ». C’est une maladie grave, une véritable perversion. C’est alors que les Beatles se demandent : « Comment avez-vous été divertis et pervertis ? »*. La plupart des gens ont trop peur, sont trop contractés pour partager leur argent.
La générosité est le paroxysme de la conscience, c’est l’éveil de la conscience humaine ; la compassion est l’apogée de l’existence humaine. Le partage de l’argent est l’alpha et l’oméga de la générosité. Se servir de son argent pour apaiser la souffrance d’autrui est une preuve de grande évolution chez l’être humain. À Paris, on voit très souvent des mendiants et je vois beaucoup de Parisiens qui semblent victimes d’une sorte de « burn-out » de la compassion : ils ont vu trop de personnes demander l’aumône et ne le supportent plus. Ainsi, il arrive, quand on vous demande de l’argent, que vous en ayez assez et que vous fassiez comme si la personne n’était pas là.
Je trouve ce comportement révoltant. Si vous regardez ces miséreux dans les yeux, vous verrez que rares sont ceux qui ont choisi de se retrouver là pour faire carrière et donc rares sont ceux qui vont dans le métro pour exploiter votre générosité et votre richesse. Je me souviens un jour que lorsqu’une jeune femme est passée mendier, tout le monde a détourné les yeux pour l’ignorer. Trouvant cela parfaitement insupportable, je lui ai donné 5 € en guise de protestation. Je me dressais ainsi contre tous ces gens qui ignoraient cette femme, je m’opposais à leur comportement. Puis cette femme m’a regardé et l’espace d’un moment, son regard a changé. Comme si, pendant un temps, toute son âme m’avait dévisagé. C’était un moment très fort, intense, comme si toute son âme avait été présente. J’en ai eu la chair de poule et je me suis dit qu’au fond, donner 5 € pour avoir cette expérience, c’était vraiment peu, ce n’était même rien. 5 € pour avoir un tel contact d’âme, c’était vraiment une somme modique.
Les gens que vous croisez sont vos frères, vos sœurs, mais vous l’avez complètement oublié. Par le passé, il y avait en Israël une pratique, la dîme, qui consistait à donner 10 % de ses revenus à des associations, à des organisations caritatives.
C’était une habitude. Quand on y réfléchit également du point de vue économique, ce comportement assurerait une fluidité monétaire au sein de la société dans soin ensemble. À partir du moment où l’on refuse de partager son argent, c’est comme si le flux de l’argent, telle une rivière, était gelé, figé. On interrompt le flot de l’abondance dans la société, par indifférence. Bref, on devient une sorte de Picsou. Dans notre société, il y a beaucoup de Picsou : les grands, les moyens et les petits. Ces derniers n’ayant pas beaucoup d’argent, ils le gardent envers et contre tout.
Voici mon message à tous les Picsou : Cher Picsou, je t’aime, je sais que tu souffres. Je sais que tu as peur. Picsou, je t’aime. Je vais te dire « je t’aime » jusqu’à ce que tu fondes comme de la glace Häagen-Dazs au soleil. Cher Picsou, je comprends bien ton problème : on ne t’a pas assez dit « je t’aime ». Donc tu es tout contracté, tout rabougri. Picsou, je t’aime, détends-toi, tout va bien aller. Aujourd’hui, tout va bien et demain, je te le promets, tout ira bien aussi. Cher Picsou, si tu partages un petit peu ton argent, l’univers va t’en renvoyer davantage. Je sais que cela te paraît contradictoire, mais c’est ainsi, cher Picsou.
Donc, je voudrais te chanter une chanson pour te guérir de tes contractions, de tes peurs, de ton avarice. Je vais te chanter cette chanson pour que tu puisses te détendre et partager un petit peu de cet argent que tu as. Voici ma petite berceuse pour toi, mon cher Picsou, pour que tu puisses mieux dormir ce soir :
Téyata Om Békandzé Békandzé Maha Békandzé Radza Samud Gaté Soha
(Mantra du Bouddha de la médecine)

Les vertus de la méditation

En France, la méditation se généralise !* De plus en plus de gens de tous groupes d’âge et milieux sociaux se mettent à la méditation, ce qui est vraiment merveilleux. Auparavant, la méditation était souvent associée à une dérive sectaire. Mais au cours des trente ou quarante dernières années, pas moins de 3000 études ont été réalisées sur les effets positifs de la méditation. Et au fond, toutes se rejoignaient sur les bienfaits de la méditation. De nos jours, les scientifiques vous placent des électrodes sur le cerveau et sont tout à fait en mesure de suivre son évolution et les changements qui se passent à l’intérieur. Voici une énumération des effets positifs de la méditation d’après ces études.

* Référence de l’auteur à un reportage de France 2 diffusé dans le journal télévisé de 20h le 19 juin 2016 et consacré à son groupe de méditation à Paris (NdT)

Commençons par les bienfaits émotionnels, visibles dès vingt minutes de pratique par jour. La méditation diminue l’inquiétude, l’impulsivité, le stress, la peur, la solitude et même la dépression. En outre, elle augmente l’estime et l’acceptation de soi. La méditation accroît également la résistance face à la souffrance et à l’adversité, donnant davantage de force à l’individu pour faire face aux obstacles. Elle augmente la détente, l’optimisme et la conscience, elle contribue à empêcher les excès alimentaires pour causes émotionnelles et le tabagisme. La pratique de la méditation développe des liens sociaux positifs. Les personnes timides ont donc intérêt à méditer, pour connaître une plus grande fluidité dans leurs liens sociaux. La méditation augmente l’humeur et l’intelligence émotionnelle, qui n’a parfois rien à voir avec le degré d'intelligence mentale : combien de personnes avez-vous rencontrées dans votre vie qui sont intelligentes mentalement, mais qui ne brillent pas par leur intelligence émotionnelle ? Elles sont pareilles à des enfants de 5 ans. Il est donc formidable que la méditation puisse augmenter l’intelligence émotionnelle et la clarté.

Passons maintenant aux effets de la méditation sur le plan mental. Ces 3000 études scientifiques ont démontré que la pratique de la méditation augmente la force mentale et la concentration, ainsi que la mémoire. La quoi, déjà ? Ah oui, la mémoire ! Je précise que la méditation augmente le sens de l’humour, ainsi que la joie de vivre. 

La méditation développe également les capacités cognitives et la créativité, et améliore la prise de décision et la résolution de problèmes. Elle aide également à se détacher, à ignorer les distractions. Phénomène remarquable, elle contribue également à diminuer le trouble du déficit de l’attention, dont on sait qu’il a explosé dans la dernière décennie. Les télévisions, écrans d’ordinateur, téléphones portables et ondes wi-fi en général n’y sont probablement pas étrangers. À ce sujet, histoire vraie, il y avait en Afrique du Sud une école où tout se passait bien ; les enfants n’avaient aucun problème. Un jour, un opérateur chargé d’installer le wi-fi est venu y installer une antenne. Il y avait en particulier une classe composée de trente enfants agréables, au comportement harmonieux. Leur professeur a témoigné que tous ses élèves, à partir du moment où l’antenne relais a été installée, ont montré des comportements désastreux : ils étaient eux-mêmes perturbés et perturbaient les autres. À qui a profité le crime ? si l’on peut dire ? Aux compagnies pharmaceutiques, entre autres. Parce que, dans les six mois qui ont suivi, tous les enfants ont été placés sous Ritaline. C’est tout bonnement incroyable. En tous cas, bonne nouvelle, la méditation contribue à largement diminuer l’impact du trouble du déficit de l’attention.

Dernier élément, qui n’est pas le moindre : la méditation améliore la santé. Elle agit sur le système immunitaire, ainsi que sur la respiration et le rythme cardiaque. Elle réduit la tension artérielle et elle augmente la longévité. Elle diminue les problèmes cardiaques et cérébraux. Elle réduit également les troubles inflammatoires et l’asthme. La méditation réduit également le syndrome prémenstruel ainsi que les symptômes de la ménopause. 

Elle contribue également à diminuer la fibromyalgie et l’arthrite. Tous ces résultats ont été obtenus à partir d’études scientifiques. Cela en dit long sur les personnes qui ont une opinion négative au sujet de la méditation. Un individu qui passerait une journée à faire des recherches sur la méditation et qui oserait encore dire que la méditation est néfaste vit au Moyen-âge. Au XVe siècle, en France, on disait : « C’est une sorcière, brûlez-la ! ». À l’époque, il suffisait d’accuser une femme pour la faire condamner. Au passage, l’accusateur était payé deux pièces d’argent par l’Église ; il y avait donc beaucoup à gagner. En parallèle, au XXe siècle, on vous disait : « Vous méditez ! Vous faites partie d’une secte ! » Heureusement, au XXIe siècle, la méditation se généralise en France et c’est vraiment une excellente nouvelle.