Wednesday, May 30, 2018

Qui suis-je?




Au cours des années 70, j’ai passé cinq années à l’ashram de Bhagwan Shree Rajneesh, qu’on appelle désormais Osho. Lors de cette période, j’ai passé en moyenne cinq heures par jour à méditer, mais souvent, je faisais des retraites durant lesquelles je méditais jusqu’à dix heures, voire plus, chaque jour, pendant trois semaines d’affilée. Quand je faisais des efforts méditatifs d’une telle intensité, beaucoup de choses changeaient dans ma conscience et à un moment donné, je me suis souvenu avec une grande clarté que durant ma dernière vie, j’avais été un Tibétain, tué par un Chinois tandis qu’il dévalait les pentes d’une montagne.
Chose étonnante, je me suis rapidement réincarné dans une famille allemande et à l’âge de six ans, mes parents ont tenté de fuir l’Allemagne de l’Est pour se réfugier à l’Ouest. J’ai passé quelques mois dans un camp de réfugiés allemands et ai ainsi réussi à reprendre et terminer ma fuite, chose que je n’avais pu faire dans ma vie tibétaine. 

À d’autres moments, j’ai vécu une même expérience incroyable dans laquelle je me trouvais dans deux corps à la fois, l’un tibétain, l’autre étant le corps actuel. Observant la scène d’en haut, j’ai compris que le savoir enfermé dans le corps tibétain cherchait à être transféré dans l’autre. C’était comme si l’on transférait des fichiers d’un ordinateur à un autre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était une expérience très exotique.
C’est aussi ce qui explique qu’aujourd’hui encore, il m’arrive de recevoir des transmissions massives de la part de yogis tibétains. À l’un d’entre eux, je donne le nom de Lama Drubchen. Mon dernier contact avec lui remonte à la fin de l’année dernière.

Ces contacts sont à vous dresser les cheveux sur la tête : ils m’ouvrent à une vision extrêmement élargie de l’Univers, ainsi qu’à une présence qui me donne le sentiment que le corps est traversé par un million de volts. Ainsi, il est fascinant de voir que mon existence balance entre Osho et cet autre enseignant, Drubchen.
J’éprouve donc une très grande gratitude vis-à-vis du monde tibétain, tout en sachant que j’ai par ailleurs fait le choix de ne pas y retourner, tout du moins sous une forme extérieurement visible, dans la mesure où il est aujourd’hui très limité et lourdement handicapé. 

C’est pour cette raison que je suis revenu dans un corps occidental et après la période que j’ai passée dans l’Himalaya en 1975, près de la frontière tibétaine, j’ai eu la chance d’être littéralement appelé par Osho et de vivre ces cinq années extraordinaires de méditation en adoptant une intensité monastique dans ma pratique, sans pour autant avoir à subir les limitations propres aux ordres religieux et qui sont pour la plupart inconnues et cachées aux yeux de l’observateur non averti du bouddhisme tibétain.

Les êtres qui ont accès à la connaissance profonde découvriront qu’Osho était autrefois un yogi tibétain (à mon avis, Milarepa), ce qui a été confirmé par feu le 16e Karmapa dans les années 70. Aussi, en un sens, je continue à perpétuer la tradition tibétaine la plus profonde et la plus réelle qui soit, et qui s’exprime différemment dans un corps blanc, sous la bénédiction de maîtres tibétains tels que Drubchen et Osho (qui a lui aussi quitté la forme tibétaine trop reconnaissable, également parce qu’elle était devenue trop limitée et trop corrompue).

 Je considère vraiment que j’ai la chance d’être guidé par les extraordinaires présences de Drubchen et d’Osho. La seule façon dont je puisse vraiment dire merci est de partager ce que j’ai reçu et ce que je continue de recevoir.

Cet ouvrage représente ma façon d’essayer de partager et de remercier. Il est l’expression de ma joie ; c’est pourquoi je vous invite à découvrir ce qui vous met en joie et à suivre vous aussi le chemin tracé par votre joie.

Merci.

Andreas Mamet
alias Swami Anand Karunesh
alias Lhundrup
 

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